Marge sur les médicaments chers : l’Assurance maladie veut la baisser ! - 14/01/2022 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
14/01/2022 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Marge sur les médicaments chers : l’Assurance maladie veut la baisser !

Getty Images/iStockphoto

Le jeudi 13 janvier, Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam), a surpris les syndicats de titulaires en leur proposant un projet de transformation des tranches de la marge des pharmaciens sur la dispensation des médicaments remboursables.

Portant sur la tranche allant de 150 à 1930 euros en prix fabricant hors taxe (rémunérée avec une marge de 5 % en 2020), « cette modification conduit à faire baisser la marge sur les médicaments chers », glisse Gilles Bonnefond, porte-parole et conseiller du président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Alors même que ce syndicat défend l’inverse, une revalorisation de cette tranche dans la nouvelle convention pharmaceutique.

« Nous attendons des propositions qui soient conformes aux objectifs d’augmentation de la marge des pharmaciens, sans jamais obtruer la voie sur les pans d’activité en expansion », explique-t-il.

Ce projet a été immédiatement rejeté par les deux syndicats pharmaceutiques. « L’heure n’est plus aux transformations des paramètres de la marge, nous voulons une véritable convention métier et un modèle économique qui mette en place une garantie sur la rémunération de la dispensation par rapport aux baisses de prix et des volumes », a plaidé Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) devant le directeur de la Cnam.

Il attend beaucoup du prochain avis de la Haute Autorité de Santé (HAS) sur la vaccination des adultes, attendu pour fin janvier. Selon lui, un élargissement de la vaccination des adultes en officine est « le réacteur de la nouvelle convention pharmaceutique ». Un enjeu également stratégique pour l’USPO qui demande une revalorisation de l’acte vaccinal.

Les officines n’étant pas dans une situation d’urgence sur le plan économique, les  négociations sur la rémunération pourraient se prolonger au-delà de la deadline initialement prévue (avant les élections présidentielles), laissant ainsi du temps pour les simulations.



François Pouzaud

Les dernières réactions

  • 14/01/2022 à 21:50
    BREZHONEG
    alerter
    C'est pour nous remercier de notre "mobilisation exemplaire" (voir en bas de l'ecran).
  • 14/01/2022 à 22:23
    Jean64
    alerter
    Nos syndicats sont malheureusement à la botte de ces HAUTS fonctionnaires!
  • 15/01/2022 à 19:26
    Reality
    alerter
    Avec les risques sur ces médocs chers il vaudra mieux en refuser la vente…… ce que faisait déjà certains !
  • 15/01/2022 à 19:37
    pierrick
    alerter
    Jusqu'à quand nos représentants syndicaux vont accepter de croire que notre profession est reconnue en haut lieu.......
    Mais aucune inquiétude à avoir la base est tout aussi lâche et esclavagisée....... Une majorité a continué à tester et à vacciner après l'affront des autotests alors que si nous avions tous arrêté, à minima les autorités auraient eu des réticences à continuer ses coups de butoir permanents sur notre marge.....
    C'est vrai qu'il est plus facile d'essayer de piquer un client à un confrère que de s'opposer à la machine administrative.....
  • 15/01/2022 à 23:51
    smartiz19
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    Il nous faut proposer quelque chose de franc et direct.
    Il se trouve que la santé va passer aux premiers plans des débats pour la présidentielle.
    Que faire pour se faire entendre ? Arrêter les tests antigéniques.
    Mais pas demain, aujourd'hui, qu'on est en plein pic épidémique.
    Personnellement, j'ai eu du nez et ai refusé de les faire dès le début. Bon, ok, on est 3 en tout et pour tout dans ma petite officine, mais je vaccine 5,5 jours sur 5.5. Je n'ouvre pas le samedi après-midi.

    Tant pis pour l'argent qu'il y a encore à se faire, mes amis !

    C'est le rôle des labos, de tester.

    Aujourd'hui, c'est vente d'autotests à gogo, en avant, dans la limite de 2 ou 3 en restant dans les clous.

    J'entends partout que les équipes sont épuisées, "mortes", ce n'est pas comme ça qu'on attirera des vocations. Déjà que les pharmaciens adjoints, ça ne court pas les rues, si demain, c'était la même galère avec les préparatrices, ou préparateurs. Où allons nous ? Droit dans le mur, en suivant et collant le parechoc de la voiture précédente (remarquez, dans mon exemple, qu'il n' y a que le premier véhicule qui prend le mur)
    Il nous faut prendre le temps pour réfléchir.
    Et je peux le prendre, ce temps, pour vous.

    Alors, voulons nous tout perdre ? Avec cette crise ! Poussons un bon vieux coup de gueule !

    Affichons qu'on ne testera plus à compter du 17/01/2022
    (psssit ! un peu plus tard pour ceux qui souhaitent écouler leur stock, je le comprendrai)
  • 17/01/2022 à 09:40
    erwann
    alerter
    Petite officine, 2 préparatrices et un adjoint en arrêt depuis septembre. Je ne teste pas, je ne vaccine pas (ni le temps, ni les locaux, ni le personnel) et je ne vends plus d'autotest depuis que la GMS s'en charge. J'ai décidé de ne plus me prendre la tête à essayer de mettre en oeuvre les décisions inapplicables annoncées le dimanche sur bfm pour le lundi avec les décrets publiés le jeudi. J'ai décidé qu'à chaque fois qu'on prendrait pour des c..s et que l'on nous marcherait dessus avec l'aval des syndicats, je laisserais tomber une activité bénévole.
    Croyez moi, ça fait un bien fou et ça évite le burn-out!
    Cordialement
  • 17/01/2022 à 19:51
    galenus
    alerter
    @ erwann : c'est vous le plus heureux ! C'est vous qui avez raison. Évitons le burn-out...

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