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Il a fallu attendre la toute fin de soirée, mais cela en valait la peine. Jeudi 21 mars, les députés ont adopté en première lecture trois amendements concernant directement les pharmaciens, dans le cadre de l'examen de la loi de santé.
On a retrouvé le pharmacien correspondant
Le premier amendement concerne le dispositif du pharmacien correspondant (autorisé à renouveler les traitements chroniques et à en adapter la posologie) qui est généralisé et entre dans les compétences de droit commun des pharmaciens. Il n’est donc plus question d’expérimenter la mesure comme prévu par la Loi de financement de la sécurité sociale 2019. En revanche, cette mission doit s’inscrire dans le cadre de l’exercice coordonnée entre professionnels de santé.
Inflexibles face à la colère
Le deuxième, et certainement le plus attendu, porte sur la dispensation par les pharmaciens de médicaments à prescription obligatoire pour des pathologies bénignes dans le cadre de protocoles élaborés par la HAS. Ce sujet a suscité de très vives réactions de la part des syndicats médicaux. Thomas Mesnier, député (LREM) et rapporteur du projet de loi à la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, a réaffirmé lors des débats qu’il « n’est pas question ici de donner un droit de prescription aux pharmaciens ». Agnès Buzyn a, pour sa part, déclaré : « Je vais m’employer à trouver un consensus entre pharmaciens et médecins ».
Pas d’entrave à la vaccination
Enfin, le troisième amendement concerne une adaptation des règles de la vaccination afin de permettre aux pharmaciens de pratiquer certains vaccins à prescription médicale obligatoire. L’objectif est de faciliter le parcours vaccinal et d’augmenter la couverture vaccinale en France. Il est aussi de ne pas limiter la possibilité d’administrer des vaccins (antigrippal par exemple) qui se retrouveraient sous deux statuts différents pour une même indication.
Un autre amendement d’importance, qui permet aux pharmaciens de substituer un médicament d’intérêt thérapeutique majeur lorsque celui-ci est en rupture d’approvisionnement, sans accord préalable du médecin, mais dans le cadre de recommandations de l’ANSM, est examiné aujourd’hui 22 mars.
En revanche, l'amendement concernant le nombre d'adjoints en fonction du chiffre d'affaires (afin d'exclure la part du médicament cher) n'a pas été adopté.
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