Installation des médecins : pas de mesures coercitives - 18/09/2018 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
18/09/2018 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Installation des médecins : pas de mesures coercitives

République, liberté, égalité, fraternité, Palis, président, Macron DR

Le 17 septembre, l’Elysée a organisé un « briefing » afin de présenter les grandes orientations de la stratégie de transformation du système de santé qui sera annoncée officiellement ce matin par le président de la République puis par la ministre des Solidarités et de la Santé cet après-midi. La réforme comprend 50 mesures. « La vision cible est un changement d’approche. Nous partons du patient et de ses besoins au sein du territoire », a souligné l’Elysée.
 
Trois orientations guident les actions du gouvernement : 

-    Redonner du temps médical aux médecins en augmentant le nombre de praticiens par la suppression du numerus clausus à la rentrée 2020-2021, en systématisant la prise de rendez-vous en ligne (100 millions de consultations ne sont pas honorées chaque année) et en créant un nouveau métier d’assistant médical. Mais les médecins pourront embaucher l’un des 4 000 assistants médicaux (nombre prévu en 2022) à condition qu’ils se regroupent. Pour faire face en urgence aux déserts médicaux, 400 médecins vont être embauchés dans les territoires les plus défavorisés, ils seront salariés des hôpitaux publics ou des centres de santé. Pour l’heure, le gouvernement ne prévoit aucune mesure coercitive pour que les médecins s’installent dans les déserts médicaux mais le président de la République va appeler la profession à trouver des solutions afin de faire face à ce problème.

-    Inciter à la coordination : « L’exercice isolé ne sera plus possible, a déclaré l’Elysée. Nous voulons engager tous les acteurs dans une responsabilité populationnelle ». Le gouvernement compte sur l’implication des CPTS (Communautés professionnelles territoriales de santé) pour s’organiser sur le territoire et répondre aux besoins de prévention et de soins des populations, et pour mettre en place des urgences de jour afin de désengorger les urgences hospitalières.

-    Garantir la qualité des soins par la gradation des soins. En clair, il s’agit de revoir l’offre hospitalière publique et privée en termes de soins de proximité et de soins « de pointe ». La tarification à l’activité (T2A) va être modifiée progressivement par une introduction de forfaits de prise en charge des parcours. Dès 2019, deux forfaits vont être mis en place, le premier pour les patients diabétiques et le second pour les patients souffrant d’une insuffisance rénale chronique. L’objectif est de basculer progressivement vers un système de financement prenant en compte la qualité.



Magali Clausener

Les dernières réactions

  • 18/09/2018 à 12:10
    BREZHONEG
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    tant que le pays n'acceptera pas de payer pour avoir ce qu'il desire,il n'aura pas de medecins.Quand la demande est forte ,les prix montent,tout le monde sait cela.Essayez le C a 50 euros Mr Macron, et vous verrez qu'il n'y aura plus besoin de mettre vos finances dans des cabines de télé medecine, dans des maisons medicales specialement construites,avec des assistants medicaux (salariés par qui ?) ....qui prefereront d'ailleurs ne pas aller dans les deserts!Les jeunes iront dans les deserts si ça paye bien.
  • 20/09/2018 à 06:46
    MAURICE
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    « L’exercice isolé ne sera plus possible, a déclaré l’Elysée "
    Tout le monde dans des dispensaires comme au XIX siècle. Un dispensaire par Canton, Les médecins salariés, Une grosse pharmacie près du monstre collectiviste, plus de médecins dans les quartiers, les communes, donc plus de pharmacies de proximités.
    Je crains que les dégâts soient sous-estimés.
  • 28/09/2018 à 01:21
    Caius
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    un tombereau de mesures aussi stupides inefficaces, et je tient à préciser que premièrement on n'est pas là pour faire le boulot des autres, que la vaccination n'est pas notre boulot, surtout selon les volontés de la ''ministre de la santé'', et que toutes ces mesures concernant la médecin, c'est du pipo et la marque d'une lâcheté politique car tout le monde sait que le seul remède, c'est mais,l es pharmaciens, je note que l'on cherche par tout les moyens tous plus inefficaces les uns que les autres de contourner ce mont Everest en faisant semblant de ne pas le voir, la politique de l'autruche comme disait mon prof de stat proba en P1, car, former deux, trois fois plus de médecin en dix ans, qui ne veulent pas de la campagne car nous ne sommes que des ploucs, des bouseux sans stations de ski ni de plages, entre autre, cela ne changera rien au problème, c'est une solution immédiate qui en finisse avec cette discrimination intolérable de la part des jeunes diplômés qui est en plus une violation flagrante du serment d’Hippocrate, mais tout le monde trouve cela normal et notre ministre n'est pas la mieux placé pour remettre de l'ordre à cela. Et pour finir, je suis pharmacien, j'ai passé la Pi avec le concours et le numerus clausus, et bien, j'ai un scoop, cela ne m'a pas traumatisé, et je suis arrivé sans redoublé à la 16em place. Mais, j'ai bossé comme il se doit, aucune sortie en boites, ou autre bouges, pas de ciné, pas de beuveries. Mais, il semblerait que le travail traumatise ces pauvres petits, les pauvres, bosser au lieu de faire la bringue, c'est scandaleux, faut bien que jeunesse ce passe, et maintenant, le beurre, l'argent du beurre plus la crémière, c'est la devise du pays, glander et avoir un diplôme dans la boite de bonux, ce qui expliquerait bien des choses........Et cela ce prétend médecin, et bien, j'ai la chance d'en avoir connu de vrais médecins, et ces personnes peuvent aujourd'hui marcher la tête haute dans la rue car ils peuvent être fière de leur parcours professionnel et avec raison. J'en dirait pas autant de tout le monde..... à bon entendeur.....
  • 25/11/2018 à 19:19
    zouzou
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    bah ils ont raison de poser leurs conditions...puisqu'ils sont très recherchés. c'est de bonne guerre. nous, il fallait "racheter des clientèles...ou bien aller en zone rurale pour ne pas végéter pendant au moins 5 ans au début.
    ce n'est pas eux qu'il faut critiquer mais ceux qui ont organisé la pénurie.
    comment peut-on d'ailleurs accepter le principe qu'il faille aller chercher des médecins en roumanie ou en italie pour combler cette pénurie?
    et pourtant, des jeunes en France et qui n'étaient pas si bêtes que cela, ont voulu être médecin...qu'on ne nous dise pas qu'il n'y en avait pas il y a 10 ans...ils ont été recalés pour cause de numerus clausus...

    de plus la profession médicale s'est radicalement féminisée et sauf erreur de ma part, ce sont toujours les femmes qui sont enceintes et mettent les bébés au monde: donc elles veulent des postes salariés avec RTT, CP et travailler avec des horaires de bureau.donc elles restent à l'hôpital ou en centre de santé dans les grandes villes. enfin

    oui Maurice a raison...les dégâts seront considérables...mais les jeunes n'ayant pas connus le "médecin de famille" ne s'en rendront pas compte.
    enfin, nous allons vers une médecine à deux vitesses...celle des riches qui pourront payer des dépassements et être opérés/soignés rapidement et celle des pauvres qui devront attendre avec le risque d'aggravation.
    est-ce conforme au serment d'Hippocrate?

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