Hydroxychloroquine : une consommation hospitalière multipliée par 90 - 11/04/2020 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
11/04/2020 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Hydroxychloroquine : une consommation hospitalière multipliée par 90

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La consommation hospitalière d’hydroxychloroquine a été multipliée par 90 en France au cours de la dernière semaine de mars 2020 par rapport à la consommation hebdomadaire en temps normal. Dans le traitement du Covid-19, cette molécule n’est pas systématiquement associée à l’azithromycine, la consommation hospitalière de cette dernière ayant été multipliée par 30 sur la même période. Pour les curares, elle l’a été par 100. Ces médicaments sont utilisés pour leur indication majeure, le syndrome de détresse respiratoire aigu, complication du Covid-19.

Ces chiffres émanent du document « Le point sur les tensions d’approvisionnement en médicaments liées à la pandémie de coronavirus », édité par le LEEM le 9 avril. L’organisation représentant les industriels du médicament ne révèle cependant pas les volumes de consommation.

Les médicaments utilisés en réanimation, tels que curares, anesthésiques, morphiniques, stimulants cardiaques et antibiotiques injectables sont particulièrement soumis à des difficultés d’approvisionnement. « Pour le moment, les stocks disponibles sont suffisants et sous étroite surveillance », rassure le LEEM.

Le représentant des industriels rappelle que les tensions d’approvisionnement ne sont pas un problème franco-français. « Lorsque tous les pays recherchent les mêmes produits, au même moment, les capacités de production sont mises en très forte tension en France, comme ailleurs », indique-t-il. Et d’énumérer les solutions mises en place : contingentement des commandes, renfort de collaborateurs sur certains sites de production, identification d’alternatives thérapeutiques…

De plus, les industriels sont tenus de constituer des stocks de sécurité pour éviter les pénuries. Mais, indique l’organisation,  « aucune entreprise n’avait prévu de multiplier par 100 ou 1000 voire 2000 le niveau des commandes de certains médicaments ! ».

En revanche, explique le LEEM, il n’est pas possible de réquisitionner un atelier pour fabriquer en urgence un médicament à la place d’un autre, comme certaines associations de soignants, patients et juristes le demandent. Six mois au moins seraient nécessaires pour mettre en place la production d'un médicament sans technicité particulière et avec peu d’étapes de fabrication.

Concernant le sujet très commenté de la relocalisation de la production de principes actifs, le LEEM indique qu’elle est possible mais pas pour l’ensemble des sites de production : « Il faut prioriser les efforts sur les médicaments les plus indispensables », ajoutant qu’il revient à chaque entreprise d’identifier la liste des médicaments pour lesquels il devient nécessaire d’assurer une indépendance sanitaire.



Les dernières réactions

  • 11/04/2020 à 09:51
    drlouzou
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    La consommation du chocolat est actuellement multiplié par 100.000 , c’est que ça fonctionne ?
  • 11/04/2020 à 10:20

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    Et on continue à gâcher l’hydroxy en l’utilisant n’importe comment ! Ce crime majeur contre l’humanité seras révélé au grand jour !
  • 11/04/2020 à 10:29
    Czentovich
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    Tu as raison! Tous ces gens qui bossent en réanimation sont des gros nuls (réa/infimiers/internes...) ils feraient mieux de lire Paris match ou Facebook au lieu de se fier à des études...
  • 11/04/2020 à 20:39
    drlouzou
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    Merci à Czentovich, D'après une étude sérieuse de la NASA, 100% des extraterrestres refusent de venir sur terre par peur d'être contaminés par le virus de la CONNERIE
  • 11/04/2020 à 21:08
    drlouzou
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    Un sondage Ifop pour le consortium Coconel (Coronavirus et confinement, qui étudie l’épidémie) réalisé fin mars 2020 montre ainsi que plus d’un quart des Français interrogés (26%) ne voudraient pas se faire vacciner contre le coronavirus si un vaccin existait.
    Je tombe de ma chaise...
  • 12/04/2020 à 01:02
    Dios Mine
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    Nous sommes passés de l'empirisme à des méthodes structurées car nous sommes justement passés par des échecs, dont nous avons appris. L'histoire de la médecine est jonchée de dizaines de ces échecs. Ce que propose le professeur Raoult, c'est le degré zéro de la recherche scientifique. C'est de la vieille médecine suranée, simpliste, et du faux bon sens, dans laquelle l’expertise est seule suffisante : "Ils n'ont rien retenu selon moi des échecs du passé". L'expérience est importante mais non suffisante : il nous faut des données. Ce sont les données qui sont irréfutables, pas l'expertise qui pourrait d'ailleurs être questionnée. L'agument d'autorité basé sur le productivisme d'articles est de la poudre aux yeux. Les indices de bibliométrie ne font pas la qualité d'un chercheur. Pour revenir à la question du sens d'un traitement, l'important n'est pas uniquement de faire disparaitre un virus dans le nez, il faut également que le malade aille mieux. Le meilleur exemple avec l'hydroxychloroquine c'est le chikungunya : l'hydroxychloroquine inhibait le virus, in vitro, de manière tout a fait efficace. Mais chez l'homme, elle aggravait l'état du patient. Donc il n'y a pas d'autre moyen de s'en rendre compte que de réaliser des essais dans les règles de l'art, avec un groupe contrôle, idéalement avec placebo. C’est tout à fait possible en urgence. Et parfaitement éthique. Dans son dernier "préprint" mis en ligne sur son site de l’IHU, et qui a mon sens ne passera jamais l’étape d’un reviewing, il ne règle aucun problème et ne montre rien. Car il n’y a pas de groupe contrôle. Il peut continuer avec 100 000 patients, l’étude sera toujours aussi mauvaise méthodologiquement. Les règles, c'est comme le code de la route. Cela parait contraignant. Mais c’est fait pour permettre au plus grand nombre de conducteurs, ou de patients, d'arriver à bon port. C'est d'autant plus important en période de crise.
  • 12/04/2020 à 08:59

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    Le professeur Raoult, et son équipe, étudient l'hydrochloroquine, depuis des années. Raoult ne pars pas de zéro, dans ihu, cette molécule est très connue, l'idée de l'utiliser n'est pas un fait du hasard, tout comme son association avec l'azithromycine. Il n'y a pas de conflit d'intérêts pour cette équipe
  • 12/04/2020 à 14:56
    Claude 45
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    J'ai donné de l'homeopathie aux malades du covid 19 et vous savez quoi ? 99 % ont été sauvés. ...
  • 12/04/2020 à 15:03
    Nicolas 34
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    Hahnemann et Raoult sont dans un bateau ! Hahnemann tombent dans l'eau ( remarquez qu'il adore ça...) qu'est-ce qui reste ? Pas grand-chose....

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