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« Ma pharmacie a été dévastée, l’acharnement déployé est l’œuvre de professionnels, ils sont rentrés pour voler et casser », déplore, consternée, Imane Bodinier-El Hallak, titulaire de la pharmacie de l’Etoile, située avenue de la Grande Armée. Cette pharmacienne est l’une des nombreuses victimes des scènes de guérilla urbaine qui se sont répétées dans plusieurs quartiers de la capitale, lors de la journée de mobilisation des « gilets jaunes », samedi 1er décembre.
« La semaine précédente, la manifestation avait commencé plus calmement, mais cette fois-ci les échauffourées ont commencé dès le matin avec une plus grande violence, je suis restée à la pharmacie jusqu’en début d’après-midi spécialement pour une cliente sous chimiothérapie qui devait venir chercher son ordonnance puis j’ai fermé vers 15 h 30. Vers 17 h3 0, j’ai été alertée par mon service de télésurveillance que la pharmacie était en train d’être saccagée, que les pilleurs mettaient le feu à des cartons…. Ils ont volé des produits, et plus grave, s’en sont pris à l’informatique et aux postes de vente. Pour ne pas être reconnus, ils ont pris le soin d’embarquer la caméra de surveillance. »
Ce lundi 3 décembre, l’heure est aux déclarations de dommages aux biens auprès des assurances et au dépôt de plainte auprès des autorités de police. « Je ne sais plus par quel bout commencer, j’essaie de programmer tout le travail administratif à venir », se désole-t-elle.
Au moment où nous avons contacté Imane Bodinier-El Hallak, la police scientifique était sur les lieux. « Elle est en train de relever des empreintes, il y en a partout, des cagoules par terre, du sang retrouvé sur le mobilier car certains casseurs ont du se blesser lors de l’effraction… », raconte-t-elle.
L’avenue Kléber a aussi été le théâtre de scènes de violences inouïes. Les casseurs se sont défoulés sur les voitures en stationnement, les banques, et plusieurs commerces dont la pharmacie de Nicolas Nicolaï, située non loin de l’esplanade du Trocadéro. « Je suis habitué, c’est la troisième fois que ma pharmacie est vandalisée, cela s’est déjà produit deux fois à la suite de rencontres de football du PSG. Samedi dernier, c’est au cours de la deuxième vague des casseurs, vers 18 h 30, qu’ils s’en sont pris à ma pharmacie, cassant la vitrine, dérobant le fonds de caisse et des produits disposés sur le mobilier près de l’entrée. » A la fin de la première vague, vers 15 heures, ce titulaire qui ne travaillait pas cet après-midi-là, avait donné pour consigne au personnel présent (une adjointe et une étudiante) de fermer l’officine et de profiter d’une accalmie pour partir.
Dès la fin des émeutes parisiennes, « j’ai fait appel à un vitrier qui a l’habitude de stationner dans le quartier les jours de manifestations, afin de sécuriser la devanture. J’ai travaillé toute la nuit de samedi pour remettre en ordre la pharmacie car j’ai ouvert ce dimanche. Je m’en sors à moindre mal, la dernière fois, ils ont détruit l’informatique à coups de marteau. »
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