Fonds d’investissement : l’Ordre est-il en mesure d’exercer un contrôle ? - 22/01/2018 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
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Fonds d’investissement : l’Ordre est-il en mesure d’exercer un contrôle ?

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L’ouverture par regroupement de la pharmacie « Monge Eiffel Commerce », rue du commerce dans le quinzième arrondissement parisien, pose question sur les capacités de l’ordre des pharmaciens à entraver la progression des fonds spéculatifs dans la profession.
Bien qu’ayant émis un avis défavorable à ce regroupement, l’ordre des pharmaciens a conclu au vu des documents qui lui ont été transmis que le dossier était en règle et que le montage financier correspondait aux dispositions du code de la santé publique. L’instance a aussi contrôlé que le titulaire était bien propriétaire du fonds. « Le seul problème relevé était lié au titulaire du bail commercial qui n’était pas la SELAS exploitant l’officine mais une société extérieure, la sous-location étant incompatible avec le respect de l’indépendance professionnelle du pharmacien, l’Ordre a donc demandé que le titulaire du bail soit changé », explique Martial Fraysse, président du conseil régional de l’ordre des pharmaciens d’Ile-de-France. Mais d’un éventuel pacte interne avec le fonds d’investissement, il n’a pas été question. « On nage en pleine hypocrisie, or l’enjeu, c’est bien le maintien de la propriété de l’officine sinon on va détruire le réseau officinal au seul profit du financier », s’exclame Patrick Freva, président de l’ADIP (Association de défense de l’indépendance de la pharmacie).  

Solidaire du combat de ce pharmacien, le syndicat UNPF est surpris que l’Ordre n’utilise pas tous les outils à sa disposition pour exercer son pouvoir de contrôle. « S’ils s’avèrent insuffisants, nous appelons à un renforcement de l’arsenal juridique pour garantir l’indépendance de l’exercice professionnel et demandons à nos institutions de se positionner sur l’utilisation des obligations convertibles en actions pour les professions réglementées », précise Eric Myon, secrétaire général de l’UNPF. L’Ordre se livre actuellement à un état des lieux des pratiques et modes de financement. Un recensement à but d'information et de connaissance. « La question est de voir de quoi l’on dispose dans les textes quand on se retrouve face à une mise en danger de l’indépendance financière », avait fait valoir Carine Wolf-Thal, présidente du conseil national de l’ordre des pharmaciens, lors du 26e congrès de Pharmacie Référence Groupe (PHR) organisé du 9 au 11 novembre 2017 à Antibes (Alpes-Maritimes).



François Pouzaud avec Laurent Lefort

Les dernières réactions

  • 22/01/2018 à 19:38
    Michel Leroy, Pharmacien titulaire
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    C'est acté le capital est ouvert....
    Pensez vous une seconde que de tels groupes financiers n'obtiendrons pas la conversion de leurs obligations.....
  • 22/01/2018 à 19:52
    Henri Segard, Autre professionnel de santé
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    Pourquoi ne pas limiter les obligations
    Convertibles aux seuls pharmaciens diplômés et l'Ordre vérifier le financement des SFPL et n'accepter que
    des pharmaciens diplômés titulaires ou pas.
  • 22/01/2018 à 20:15
    Solu
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    Si de telles pratiques devaient être réellement interdites, le CNOP n’aurait jamais laissé passer les méthodes de Paripharma, n’aurrait pas plus accepté qu’il puisse y avoir deux poids et deux mesures pour les recours en cas de transferts acceptés par le ministère ( Nexon versus Bergerac !).

    Vendus ou achetés ?!!
  • 23/01/2018 à 06:55
    MAURICE
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    Sans parler que le statut des centres de santé vient d'être modifié par Ordonnance, pour permettre aux établissements de Santé à but lucratif (bien que la gestion demeure non lucrative, bonjour l'hypocrisie )
    C'est la porte ouverte, aux fonds de pension, d'investir l'ensemble de la Santé.
    Le plan Macron de Bercy se met inexorablement en place.
    Buzin n'étant qu'une marionnette de Bercy.
  • 23/01/2018 à 06:59
    rab74
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    l'ordre...est aux ordres. il a déjà laissé faire des créations en surnombre (actées sur un recensement en cours, qui, une fois validé, a donné des chiffres rendant la création dérogatoire, mais trop tard), a déjà validé des transferts au sein du périmètre d'une autre pharmacie (mais il est vrai qu'en réalité aucun texte précis n'existe)....ne comptez pas sur lui pour protéger le réseau. selon que vous serez gros ou petit.....
  • 23/01/2018 à 09:05
    Margt
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    Très dommage ....la pharmacie business arrive à grands pas jour aprés jour....

    La pharmacie classique disparait petit à petit ...

    Il faut mettre en avant la fusion indissociable du diplome et du fonds de commerce .Un investisseur doit être pharmacien.
    Agir s'unir et réagir : les affairistes étant très rusés...
  • 23/01/2018 à 10:05
    Michel Leroy, Pharmacien titulaire
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    La messe est dite...
    Les fonds d'investissements ont porte ouverte à Bercy et les ministères (santé et économie ) ne reçoivent nos syndicats.....
  • 23/01/2018 à 10:53
    BREZHONEG
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    On peut faire quelque chose.Mais il faut passer du discours de denonciation au discours de proposition d'action.Action qui devrait etre deja lancée par nos syndicats.Dont les presidents sont malheureusement sous
    controle.Il faut donc demarrer une structure hors syndicats.
  • 23/01/2018 à 11:56
    Henri Segard, Autre professionnel de santé
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    De ton avis, alors réunissons nous , par exemple lors des 11 ième rencontre de l'officine, à Paris, arrêtons jour , date, heure et lieu.
    Invitons tous les diplômés pharmaciens ; titulaires, adjoints , retraités qui souhaitent proposer une alternative aux fonds extérieurs , par un fonds financé par des pharmaciens et géré par eux , strictement indépendant , sans caisse de retraite , groupement , répartiteurs ....
    Cet échange sera l,occasion d'arrêter les objectifs , la stratégie et le plan d'action.

  • 23/01/2018 à 12:22
    Michel Leroy, Pharmacien titulaire
    alerter
    On parle de plusieurs centaines de millions d euros....

    Sans d'adosser un organisme financier.....
  • 23/01/2018 à 14:19
    BREZHONEG
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    Je pense plutot a quelque chose de moins lourd,une action qui ne met pas en danger l'economie de nos officines,mais qui gene beaucoup de monde da la Nomenklatura profiteuse de la situation actuelle,tout en etant jugée positive par l'Opinion Publique. Qu'il faut toujours avoir avec soi.Car la Caste de ceux à qui nous devons tordre le bras la surveiile zn permanence. !!

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