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Les modalités de mise en œuvre des entretiens pour les patients sous anticancéreux oraux sont désormais connues. Le document validé le 29 juillet par les syndicats de titulaires et l’Assurance maladie doit encore passer entre les mains de l’Ordre des pharmaciens et paraître au Journal officiel. Mais des pharmaciens prennent de l’avance et s’y préparent déjà.
Adjoint à Migennes (Yonne), Thomas Petit initie depuis le début de l’année un entretien pour toute délivrance d’un anticancéreux oral, sauf hormonothérapie. « Ce sont généralement des médicaments chers que nous devons commander. Alors je fixe avec le patient un rendez-vous au moment où il repassera le chercher.» Cela laisse au pharmacien le temps de se former au médicament prescrit. Pendant l’entretien, il passe en revue le mode d'administration, les effets indésirables les plus courants, les possibles interactions avec la phytothérapie notamment. Un plan pharmaceutique personnalisé est remis au patient, avec un tableau de suivi de certains effets indésirables : prise de poids, hausse de la tension artérielle, toux, infections… « Pour le moment, j’ai fait à ma sauce. Les entretiens à venir ne devraient pas être très différents. »
Si la pharmacologie est au cœur de la démarche, c’est aussi à l’approche psychologique des patients qu’il faut se préparer. « Le cancer était un mot tabou et il l’est de moins en moins, considère Hadrien Philippe, adjoint dans les Deux-Sèvres Ce qui ne change pas, c’est que cette maladie touche à l’intimité et qu’elle reste visible : les ongles, les cheveux, la peau sont marqués. Il peut y avoir une perte de confiance en soi. » Ce pharmacien vient d’être recruté pour développer les nouveaux accompagnements dans son officine. « Celui-ci est l’entretien de l’empathie par excellence. Nous allons devoir aller encore plus loin dans le relationnel avec le patient. L’empathie, c’est inné. Que l’on soit médecin, pharmacien ou infirmier, certains en ont plus que d’autres. »
L’approche psychologique des patients est abordée dans la formation que Jean-Michel Foiret met en place pour les pharmaciens au sein de l’URPS Pharmaciens des Hauts-de-France. « Une psychiatre va intervenir pendant une heure pour leur permettre de ne pas avoir peur d’aborder le sujet du cancer avec les patients. Il faut casser cette barrière psychologique », explique ce titulaire d’officine à Mons-en-Baroeul (Nord). La formation a été conçue en coordination avec les facultés de pharmacie et centres hospitaliers de Lille et d’Amiens et le réseau Onco Hauts-de-France. « Les équipes hospitalières attendent beaucoup des pharmaciens. Elles sont très demandeuses, ne sachant pas ce qu’il advient de l’observance une fois le patient retourné chez lui. Mais il y aura forcément des disparités entre les structures dans les échanges avec l’officine. Quand on s’éloigne des grands centres urbains et des pôles d’excellence, le contact avec les équipes hospitalières risque d’être plus difficile à établir.»
Dans son travail précurseur, Thomas Petit adresse un mail au médecin traitant. « J’y résume les nouveaux traitements prescrits et ce que j'ai expliqué pendant mon entretien d'initiation. Je lui transmets également des informations un peu plus poussées, notamment sur la pharmacocinétique du médicament, de manière à pouvoir anticiper une éventuelle interaction », précise l’adjoint.
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