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L’an dernier, Fiducial annonçait dans son étude statistique portant sur les résultats des officines en 2017 que l’orage était passé. Pour 2018, ce cabinet d’expertise comptable constate que la pharmacie est maintenant sur le chemin de la convalescence. En effet, les données issues de l’édition 2019 (étude des résultats de 2018 à partir d’un échantillon représentatif de 527 pharmacies ayant clos leur exercice entre le 30/06/2018 et le 31/12/2018) confirment une reprise de l’activité, de +1,39 % en 2018 (CA HT moyen 2018 à 1,569 M€), soit la plus forte croissance comparée à ces trois dernières années.
Cette reprise de l’activité provient de l’augmentation du CA à TVA 2,1 % dont la tendance s’est inversée notamment avec la poussée des médicaments chers et l’accroissement des traitements d’aide à l’arrêt du tabac devenus remboursables. Elle est à mettre en lien également avec la disparition des officines les plus fragiles (près de 200 en 2018). La dynamique est également portée par les ventes de produits d’automédication et de compléments alimentaires (taux à 5,50 %) qui ont sensiblement augmenté, passant en part de chiffre d'affaires de 8,72 % en 2017 à 8,96 % en 2018.
Mais l’année 2018 n’est pas une sortie de tunnel pour toutes les officines. Si c’est le cas pour les pharmacies de CA supérieur à 2 M€ (+5,1 % en moyenne), les petites officines continuent à s’affaiblir de plusieurs points.
Les statistiques de Fiducial illustrent une fracture de plus en plus visible entre les officines, en termes d’évolution d’activité. Si une majorité d’officines voient leur chiffre d’affaires augmenter (57,1 %), une minorité enregistre une baisse (42,9 %). Par rapport à 2017, les variations positives du CA ont légèrement diminué mais elles restent significatives, (+4,7 % en 2018 contre +4,9 % en 2017). Concernant les officines ayant une perte de CA, la baisse moyenne de leur CA atteint -3,6 %.
Conséquence de la poussée des médicaments chers, la marge brute recule légèrement en valeur relative du CA (-0,24 point à 31,37 % en moyenne). Mais selon Fiducial, d’autres facteurs peuvent expliquer cet affaiblissement du taux de marge : application de l’avenant n°11 à la convention pharmaceutique, érosion des avantages commerciaux liés aux médicaments génériques. En revanche, la marge résiste bien en valeur (+0,61 % à 492 k€). Concernant la rentabilité des officines en 2018, l’excédent brut d’exploitation (EBE) est stable en valeur, ressortant en moyenne à 192 k€ (1 k€ versus 2018, +0,52 %). L’EBE en pourcentage du CA HT baisse de 12,60 % en 2017 à 12,27 % en 2018 en raison d’une évolution de la masse salariale supérieure à l’inflation.
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