Déserts médicaux : le gouvernement se met en quatre - 13/10/2017 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
13/10/2017 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Déserts médicaux : le gouvernement se met en quatre

campagne, montagne, rural, accès aux soins Rino

Lors d’un déplacement à Châlus (Haute-Vienne), le Premier ministre, Edouard Philippe, et la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, ont annoncé vendredi 13 octobre 2017 un plan destiné à « renforcer l’accès territorial aux soins ».

Agnès Buzyn explique avoir articulé son plan d’action autour de 4 priorités.
- Le renforcement de l’offre de soins dans les territoires au service des patients : cela comprend notamment l’aide à l’installation des médecins dans les zones en tension et le développement des coopérations entre les professionnels de santé. Sur ce point, l’un des exemples imaginés est celui d’une coopération entre médecin généraliste et infirmiers libéraux pour suivre à leur domicile les patients âgés polymédicamentés.
- La mise en œuvre de la révolution numérique en santé pour abolir les distances (télémédecine): le dossier médical personnel sera généralisé en 2018. 
- Une meilleure organisation des professions de santé pour assurer une présence soignante pérenne et continue : cela passe par le développement des maisons de santé pluriprofessionnelles (nombre doublé d’ici 5 ans).
- Une confiance accrue accordée aux acteurs des territoires « pour construire des projets et innover dans le cadre d’une responsabilité territoriale ».

Les pharmaciens ne sont pas explicitement mentionnés, mais la ministre de la Santé a précisé, dans une interview donnée le 13 octobre 2017 à Egora, que dans le cadre du plan d’accès aux soins le gouvernement souhaitait « valoriser des initiatives innovantes qui permettraient aux professionnels de santé sur un territoire (médecins, infirmières, kinés, pharmaciens…) de mieux coopérer et de pouvoir davantage se répartir entre eux un certain nombre d’actes. Cela serait rémunéré par des financements innovants autour du parcours de soins, par exemple. Cette organisation serait décidée par ces professionnels et pas plaquée par le ministère. Cela viendrait d’une initiative de terrain où l’on aurait décidé de partager un certain nombre de tâches entre différents professionnels de santé. À chaque territoire de trouver ce qui lui convient. En revanche, ce sera expérimental et suivi. Il ne s’agit pas d’expérimentations tout-venant sur tout le territoire, ce sont des expérimentations évaluées. »



Les dernières réactions

  • 13/10/2017 à 18:40
    BREZHONEG
    alerter
    renforcer l'offre de soins: exactement ce que la Secu ne veut pas.
    télémedecine : les pemieres experiences en montreront les limites.
    meilleure organisation des soignants pour avoir presence perenne: la dame n'a pas compris que y'a plus personne.
    Confiance accrue aux acteurs locaux: façon polie de dire dermerdez vous.
  • 14/10/2017 à 07:12
    brucine
    alerter
    Tout ça, c'est du pipeau.

    Même si les médecins aiment bien être rémunérés dès qu'ils éternuent, pas une carotte ni une augmentation du numerus clausus n'en fera installer un de plus en campagne ou en banlieue.

    Il n'y a qu'une solution, dont ils ne veulent pas entendre parler, leur appliquer comme à nous un quorum géographique puisque, après tout, c'est la collectivité qui paie tant leurs études que leurs honoraires.
  • 14/10/2017 à 10:14
    BREZHONEG
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    Ca serait la solution si 9 sur 10 des jeunes medecins fraichement diplomés choisissaient d'etre generalistes et s'entassaient tous trop en ville.Malheureusement, 9 sur 10 ne choisissent surtout pas d'etre en liberal.Et le 10eme qui fait du liberal,redouble au besoin son concours pour faire une specialité et surtout pas generaliste.ET 50% sont des femmes,pas enthousiasmées a l'idée de s"enterrer a Trifouillis les Oies, ou d'entrer en passant entre les dealers dans certains quartiers (où tous sont en tiers payant). Donc,il faut que la Société commence par admettre que quand on veut quelque chose,il faut le payer.Les jeunes qui font de l'informatique gagnent 5 fois plus qu'un medecin.(mes 2 fils sont ingenieurs, surtout pas leur faire faire du "remboursé par la Secu",c'est la promesse de la mediocrité materielle).Et on verra alors,apres revalorisation,arriver de nombreux candidats,comme il y a encore 15 ans.Mais il faudra les prevenir DES MAINTENANT, que l'installation se fera selon quorum.(Mais on ne change pas le contrat pour ceux qui sont deja en cours d'etudes).Seuls les inscrits en 1ere annee apres le Decret passeront en installation controlée.
  • 25/11/2018 à 19:44
    zouzou
    alerter
    il me semblait que les médicaments étaient encore (un peu) remboursés par la sécu ??
    et aussi: les études de pharmacie ne se font elles pas toujours à la fac comme celles de médecine ???(contrairement aux école de commerce payantes +++)

    effectivement, on ne devrait pas changer les règles des études et de la future installation en cours de route...
    mais en réalité, regardez ce qui se passent pour les retraites...on les change bien en cours de route...

    oui, les enfants de médecins , qui ont actuellement 35 ans, ont très peu souvent choisi de faire médecine...ils ont trop vu les conditions d'exercice difficiles de leurs parents et qui n'étaient pas si bien payés que cela après presque 10 ans d'études plus l'année de service militaire pour les hommes.

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