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Les pratiques de promotion ou de démarchage des professionnels de santé par l’industrie pharmaceutique « incitent à prescrire, utiliser ou conseiller les produits de santé les plus récents », confirme la Haute Autorité de santé (HAS) dans un rapport publié le 6 février. Pour en évaluer l’impact, l’autorité a analysé 199 études et 12 revues systématiques publiées entre janvier 2004 et décembre 2018 dans plus de 30 pays. Si les études concernent en grande majorité médecins et étudiants en médecine, les pharmaciens ne sont pas épargnés : 6 % des études les concernent. On y apprend par exemple que 50 à 75 % d’entre eux ont reçu un cadeau offert par un RP.
Premier constat : la promotion par démarchage ou prospection est « omniprésente », note la HAS. Les interactions promotionnelles sont « multiples et font partie du paysage » : contacts informationnels, réunions collectives, cadeaux de valeur variable, invitations au restaurant ou repas de service, avantages financiers comme la prise en charge de la formation ou des congrès, remise d’échantillons gratuits.
Les professionnels de santé et notamment les médecins voient dans les visites médicales « un bon moyen de se tenir informés sur les innovations thérapeutiques. » Mais selon la HAS, les études révèlent que l’information, donnée oralement, est « partielle. Elle met essentiellement en avant l’efficacité des médicaments promus, tandis que les données de sécurité sont peu évoquées, notamment les effets indésirables les plus graves, sont le plus souvent oubliés. »
Plus étonnant, « si les professionnels de santé ont conscience que ce démarchage influence les prescriptions, ils considèrent que cela concerne surtout leurs pairs et moins eux-mêmes », souligne la HAS.
« Ni meilleur ni pire » en FranceEt en France ? La qualité des pratiques de promotion « ne semble ni meilleure ni pire que dans d’autres pays à revenu élevé », se désole la HAS. Et de relever quelques chiffres : 8 à 35 % des informations transmises sont non conformes aux indications validées et les effets indésirables les plus graves sont omis dans 74 à 94 % des visites.
« Comme partout ailleurs, les industriels promeuvent activement leurs produits auprès des professionnels de santé et des étudiants dès le début de leurs études. Comme partout, ceux-ci sont influencés, mais refusent d’admettre leur propre vulnérabilité tout en dénonçant celle de leurs pairs. Comme partout, ils sont conscients que l’information qui leur est fournie est orientée en faveur des produits promus, mais l’utilisent pour mettre à jour leurs connaissances », résume la HAS qui « reste donc circonspecte sur l’efficacité réelle » du système français.
L’instance tire deux recommandations de ce rapport. D’une part former les futurs professionnels de santé à l’analyse de l’information promotionnelle et aux techniques marketing pour aiguiser « l’esprit critique des étudiants et leur conscience de l’influence de ces techniques promotionnelles ». Et d’autre part que soit menée une réflexion sur le financement indépendant de la formation et des congrès, « lieux de partage des connaissances ».
Anne-Hélène Collin
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