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Depuis le 23 septembre, le gouvernement classifie les départements avec 3 indicateurs : le taux d’incidence dans la population générale ; le taux d’incidence chez les personnes âgées ; le pourcentage de patients Covid en réanimation par rapport aux lits de réanimation disponibles. Le taux d’incidence est l’un des indicateurs de suivi de l’épidémie de Covid-19. Le taux d’incidence est le nombre de nouveaux cas rapportés à la population. Il est estimé sur la base du nombre de tests RT-PCR positifs pour 100 000 habitants.
Un taux d’incidence sous-estimé
Compte tenu de la politique de tests en France, le taux d’incidence est-il bien pertinent ?
« Aujourd’hui, il n’y a pas de définition de cas Covid, observe d’emblée Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l'Institut de santé globale à la faculté de médecine de l'université de Genève. Parmi les cas confirmés, vous avez aussi bien les PCR positives reflet de la présence de brins d’ARN résiduel que les cas d’infections sévères par le SARS-CoV-2. Entre ces deux cas extrêmes, vous avez toutes les formes cliniques de la Covid. » En outre, pour Antoine Flahault, « nous connaissons une situation particulière où la progression du nombre de nouveaux cas ne peut pas être attribuée seulement au nombre plus important de tests, puisque les Allemands ou les Italiens qui font autant de tests que les Français, n’observent pas à ce jour le même rebond dans la circulation du virus que les Français, les Espagnols ou les Britanniques. Le suivi du nombre de cas est donc un indicateur insuffisant pour avoir une vision de ce qui se passe réellement ».
Selon Renaud Piarroux, chef du service de parasitologie de l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière à Paris, le taux d’incidence ne reflète pas en effet la réalité : « Avec l’engorgement des laboratoires de biologie médicale, le taux d’incidence est connu de plus en plus tard. Il est donc de plus en plus sous-estimé ». En fait, le médecin estime que nous n’avons jamais eu le vrai taux d’incidence car nous n’avons les résultats que des personnes qui sont testées et dont le test est positif. « Le taux d’incidence donné par Santé Publique France permet d’avoir une tendance, mais il ne faut donc pas lire cet indicateur au premier degré », précise-t-il.
D’autres indicateurs plus intéressants
« Il existe d’autres indicateurs très intéressants pour le suivi de l’épidémie comme le taux de positivité des tests, mais aussi la courbe des cas sévères, celle des cas en réanimation, et celle des décès, détaille Antoine Flahault. En mars et jusqu’à la sortie du confinement, 20 % des cas confirmés décédaient. Aujourd’hui, ce taux est inférieur à 1 %, parce qu’en mars on ne testait quasiment que les cas sévères alors qu’aujourd’hui plus de la moitié des gens positifs n’est pas symptomatique ou a des symptômes mineurs. Nous n’avons donc pas le même type d’image qu’en mars. Nous avions début septembre une augmentation inédite des PCR positives sans une hausse concomitante du nombre de décès, mais désormais le nombre de cas en réanimation augmente par rapport aux lits disponibles ainsi que le nombre de décès. »
« Le nombre de passages à l’hôpital est un indicateur fiable mais tardif. Quant au nombre de décès, nous voyons qu’il augmente », remarque Renaud Piarroux. Celui-ci estime que le troisième indicateur retenu par le gouvernement est le plus adapté pour l’heure. C’est, en effet, le nœud gordien de la situation actuelle : les hôpitaux doivent prendre en charge de plus en plus de patients Covid alors qu’ils poursuivent leurs autres activités avec les patients non Covid. Et comme en mars, l’objectif est de préserver les hôpitaux.
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