Covid-19 : l’obligation vaccinale de certains soignants sur la table - 17/06/2021 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
17/06/2021 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Covid-19 : l’obligation vaccinale de certains soignants sur la table

Getty Images/iStockphoto

Alors que l’obligation vaccinale de la population générale ou celle des professionnels de santé contre le Covid-19 est toujours un sujet épineux, le ministre de la Santé vise cette fois les soignants travaillant dans les Ehpad, dont la couverture vaccinale dépasse à peine les 50 % pour au moins une seule injection. Pour les professionnels de santé de ville, cette couverture atteint les 85 %, avance Olivier Véran ce jeudi 17 juin sur BFM TV. Dans la population générale, 67,2 % des 55-64 ans ont reçu au moins une dose, 79,6 % pour les 65-74 ans et 80,8 % des 75 ans et plus (source : datavaccin-covid.ameli.fr, 6 juin 2021).

 « Les vaccins sont accessibles pour tous, gratuitement, dans des conditions très facilitées. Je fais vraiment un appel solennel, à nouveau, aux soignants qui n'ont pas été vaccinés pour qu'ils franchissent ce cap. C'est important, ils ne peuvent pas être moins vaccinés que la population générale », a lancé Olivier Véran. « Il est éthique de se faire vacciner quand on part travailler au contact de personnes fragiles », a-t-il insisté encore à l'attention des soignants en Ehpad. « Il n'y a rien qui justifie que lorsqu'on est soignant en Ehpad, on ne se fasse pas vacciner ».

« Si d’ici la fin de l’été ça ne devait pas s’améliorer, alors oui, nous nous poserions la question d'une obligation vaccinale pour ces publics particuliers  », poursuit le ministre, qui refuse cependant de donner un ultimatum.



Anne-Hélène Collin

Les dernières réactions

  • 17/06/2021 à 20:21
    pharmacovigilant
    alerter
    Je suis désespéré par le manque de professionnalisme et l ' égoïsme de ces soignants non vaccinés. Faudrait il les poursuivre pour meurtre avec préméditation ?
  • 18/06/2021 à 08:26
    Bonjour
    alerter
    Faibles salaires, manque de reconnaissance, charge de travail excessive, fréquence et gravité des accidents du travail,...
    MERCI aux soignants travaillant dans les Ehpad
  • 18/06/2021 à 10:45
    roller33
    alerter
    Maintenant que les vaccins sont largement disponibles dans des délais très courts, c'est à celui qui risque de faire une forme grave de prendre la décision de se protéger en se faisant vacciner ; d'ailleurs, il n'y a pratiquement plus de formes graves/décès dus au COVID dans les EHPAD car les résidents sont presque tous vaccinés ( d'autant qu'on n'est toujours pas certain que le fait d'être vacciné empêche de contaminer autrui ).

    Quant au risque nosocomial, il est très difficile à évaluer car on peut très bien être en train d'incuber la maladie avant son entrée à l' hôpital et déclarer les symptômes pendant son hospitalisation ou après sa sortie ( les périodes d'incubation sont très variables selon les individus et les variants ), et là aussi c'est à chacun de gérer son risque de développer une forme grave de la maladie en se faisant vacciner, sans compter sur autrui pour le faire à sa place.

    Dans les médias, on note constamment un contresens sur certaines obligations vaccinales pour les soignants, sans que les médecins présents sur le plateau ne corrigent quoi que ce soit.
    En effet, il s'agit dans tous les cas de protéger le soignant ( qui est "exposé" ) et non pas le soigné ( de la même façon qu'un ouvrier exerçant sur un toit doit obligatoirement porter un casque, des chaussures de protection, un harnais...)

    C'est très clair à la lecture du texte suivant : Arrêté du 2 août 2013 fixant les conditions d'immunisation des personnes mentionnées à l'article L. 3111-4 du code de la santé publique

    Les personnes exerçant leur activité dans les établissements ou organismes publics ou privés de prévention ou de soins mentionnés dans l'arrêté du 15 mars 1991 susvisé sont exposées à un risque de contamination lorsqu'elles exercent une activité susceptible de présenter une exposition à des agents biologiques à l'occasion du contact avec des patients, avec le corps de personnes décédées, ou avec des produits biologiques soit directement, y compris par projection, soit indirectement, notamment lors de la manipulation et du transport de dispositifs médicaux, de prélèvements biologiques, de linge ou de déchets d'activité de soins à risque infectieux.
    Ces personnes sont soumises aux obligations d'immunisation mentionnées à l'article L. 3111-4 du code de la santé publique et doivent apporter la preuve de leur immunisation au moment de leur entrée en fonction. A défaut, elles ne peuvent exercer dans un établissement ou organisme public ou privé de prévention ou de soins une activité les exposant à un risque de contamination.
    Le médecin du travail apprécie individuellement l'exposition au risque de contamination de ces personnes en fonction des caractéristiques du poste occupé par celles-ci et prescrit les vaccinations nécessaires.

    Ainsi, en ce qui concerne la vaccination contre l'hépatite B dont on nous rebat les oreilles ad nauseam, il s'agit bien de protéger le soignant : risque de contamination professionnelle après accident exposant au sang ( AES ).
    Pour rappel, cette vaccination est aussi obligatoire pour les thanatopracteurs, alors que les sujets dont ils s'occupent sont bien en peine d'être soumis a quelque infection que ce soit engageant leur pronostic vital...

    Quant aux chiffres de vaccination chez les soignants cités par le ministre, ils reposent uniquement sur du déclaratif car, pour rappel, en l'absence d'obligation vaccinale anti COVID, un soignant a lui aussi droit au secret médical ( y compris dans le service ou l'établissement où il exerce ) et c'est heureux...

    Pour finir, ce que réclament les résidents des EHPAD, surtout quand ils ont reçu les 2 doses de vaccin depuis de nombreux mois, c'est de ne pas être considérés comme des sous-citoyens en étant entravés dans leurs sorties et lors de la visite des membres de leurs familles, vaccinés également pour la plupart depuis longtemps...
  • 18/06/2021 à 13:23
    pharmacovigilant
    alerter
    Il ne faut pas tout mélanger . Le problème de reconnaissance dont souffre le personnel des Ehpad n ' est pas une exclusivité. Il se posait déjà avant la pandémie et sera encore d actualité après.
    La nécessité de sécuriser au maximum l ' environnent des plus fragiles ( immunodéprimés) ne peut pas faire l objet d'une forme de chantage .
    L' exemplarité du comportement responsable d ' une profession donnerait pour l' avenir une raison de plus de bénéficier d'un soutien populaire au moment de mettre en avant de légitimes revendications .
  • 19/06/2021 à 07:50
    Bonjour
    alerter
    Pharmacovigilant, responsable et exemplaire :
    "Meurtre avec préméditation", "chantage " et pourquoi pas séquestration quand le personnel d'Ehpad s'est auto-confiné avec les résidents. En prison !

    "Les détenus (eux) ne sont pas des cobayes ! Ils ont le droit de refuser la vaccination. C’est une question de dignité"
    Éric Dupond-Moretti, Garde des Sceaux
  • 19/06/2021 à 21:42
    pharmacovigilant
    alerter
    Ne sombrons pas dans une telle paranoïa. Il s ' agit essentiellement de montrer le bon exemple à une partie de la population qui est déstabilisée par des discours contradictoires et qui , considèrant les " soignants" comme des personnes de confiance , est sensible à leur attitude .
  • 19/06/2021 à 21:47
    pharmacovigilant
    alerter
    J'ajouterai , pour ne pas qu' il y ait d ' ambiguïté, que ma prise de position ne vise pas particulièrement le personnel des Ehpad mais bien l ' ensemble des intervenants auprès de populations reconnues fragiles .
  • 25/06/2021 à 10:44
    BREZHONEG
    alerter
    Les personnes qui ne veulent pas etre vaccinées ont le droit de refuser. Les personnes agées qu'elles approchent ont le droit de refuser d'etre approchées par une personne non vaccinée.Il faut donc reclasser dans d'autres emplois que ceux des EHPAD ces non vaccinés.
  • 25/06/2021 à 11:23
    Bonjour
    alerter
    Et les personnes qui souffrent d'obésité, faut-il les reclasser ailleurs qu'en réa si elles ne sont pas vaccinées ?

    réa 50%
    1 dose 40%
    2 doses 20%
    reste 6,5 millions

    N'est-ce pas par là qu'il aurait fallu commencer ?

Réagir à l'actualité

Pseudo :
Vous êtes un professionnel de santé ? Faites le savoir dans vos contributions en affichant le pictogramme "Professionnel de santé certifié" . Inscrivez-vous ou identifiez-vous puis transmettez-nous un justificatif de votre qualité de professionnel de santé (photocopie de carte d'étudiant, de diplôme, de carte de l'Ordre...).


Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation du Moniteur des pharmacies.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.

Vous sentez-vous régulièrement en insécurité dans vos officines ?


Décryptage

NOS FORMATIONS

1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.

Les médicaments à délivrance particulière

Pour délivrer en toute sécurité

Le Pack

Moniteur Expert

Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !