Corse : du cas par cas

Le nombre de pharmacies insulaires (135) et le faible nombre de cessions (5 en 2016 recensées par l’Ordre au 1^er janvier 2017) rendent compliquées et hasardeuses toutes les analyses statistiques. « Il n’y a pas de règles », lance Isabelle Massé du cabinet Pharmathèque. Subodorer qu’il y ait eu deux ou trois transactions de plus en 2017 ne permet pas de conclure que le marché a été plus animé. Avec beaucoup de prudence, elle explique les prix élevés (83 % du CA HT en moyenne sur l’Ile de beauté, selon les données d’Interfimo) par la présence d’opérations particulières de « vente à soi-même » (vente de l’entreprise individuelle à une société dont l’unique associé est le titulaire).

Le marché corse est très fermé et essentiellement actif entre pharmaciens natifs de l’Ile. « Les gens du continent ont encore des a priori », livre-t-elle. La caractéristique principale attribuée aux Corses est d’avoir un caractère bien trempé : « Les cédants ont du mal à être raisonnable sur le prix de vente, certains biens sont à vendre depuis deux ans », confie-t-elle.

Les zones les plus demandées sont Bastia et Ajaccio, « les acquéreurs sont attirés par la vie urbaine, ils ne veulent pas s’excentrer ». Par ailleurs, elle explique que les villes occupant une position centrale dans l’Ile (Corte, Venaco, Vivario…) n’ont rien à envier aux prix du littoral si les officines dégagent une bonne rentabilité. Mais il y aussi de belles affaires à saisir à Propriano, Porto-Vecchio… à condition d’avoir un bon apport. Ce qui explique que la demande actuelle porte moins sur ces deux stations balnéaires.

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