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La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a dénoncé officiellement la tacite reconduction de la convention pharmaceutique dans un courrier daté du 6 juin 2021.Une période de négociation va donc s’ouvrir, d’au moins 6 mois (eux-mêmes renouvelables 6 mois en cas de désaccord).
Pour l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) qui milite pour un toilettage de l’actuelle convention et sa poursuite par avenants, mettre la rémunération officinale sur la table des négociations au moment le plus défavorable, c’est-à-dire quand le gouvernement est en recherche d’économies est extrêmement dangereux. « Le projet de loi de financement de la sécurité sociale – PLFSS - de sortie de crise avec la fin du « quoi qu’il en coûte » risque de se transformer en « qui va payer l’addition » », redoute Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. Parmi les dossiers gelés, « la Rosp génériques 2021, payable en 2022, n’est pas signée, c’est donc une perte de 65 M€ qui se profile », agite-t-il. Selon Philippe Besset, président de FSPF, tous les dossiers ne seraient pourtant pas en mode « pause ». « Un article dans le prochain PLFSS prévoit d’inscrire dans le Code de la santé publique la dispensation en ville des médicaments de la rétrocession hospitalière », indique-t-il.
Si les négociations jouent les prolongations, elles entreront alors dans une période tout aussi défavorable, celle de la présidentielle de 2022. Pierre-Olivier Variot n’arrive donc pas à comprendre la stratégie de la FSPF : « il suffisait de réintégrer les 22 avenants signés depuis 2012 dans une convention toilettée pour repartir dès la rentrée sur une dynamique car la version actuelle n’a pas fini de porter ses fruits. »
Les données chiffrées de l’observatoire économique de la rémunération confortent néanmoins le président de la FSPF dans son choix de partir sur une nouvelle convention pharmaceutique : « Les 66 M€ d’augmentation de la rémunération entre 2019 et 2020 correspondent à l’évolution annuelle qui est nécessaire pour le réseau, pour pouvoir maintenir le pouvoir d’achat des titulaires et des équipes officinales, ce qui suppose en amont d’avoir une évolution de 700 M€ des honoraires de dispensation pour compenser les baisse de prix et permettre de faire face à la hausse des charges », explique Philippe Besset.
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