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La coumarine est une substance naturellement présente dans des plantes utilisées dans certains compléments alimentaires (« maintien d’une glycémie normale », veinotonique) ou employées comme épice ou aromatisant : les cannelles, le mélilot, la fève de tonka… Or, à fortes doses, la coumarine peut être hépatotoxique. C’est pourquoi la dose journalière tolérable (DJT) est fixée au niveau européen à 0,1 mg/kg/j par voie orale (6 mg pour un adulte de 60 kg).
Or, « la population française exposée à la coumarine peut atteindre jusqu’à 20 % de cette DJT, hors consommation de compléments alimentaires. Le risque de dépassement de cette DJT est élevé chez les forts consommateurs de compléments alimentaires contenant des plantes riches en coumarine, notamment de la cannelle de Chine », rapporte l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), qui recommande un apport de coumarine dans les compléments alimentaires inférieur à 4,8 mg par jour pour un adulte de 60 kg. Elle recommande par ailleurs aux personnes ayant des antécédents hépatiques ou prenant des médicaments hépatotoxiques d’éviter la consommation d’aliments et de compléments alimentaires riches en coumarine, et vise particulièrement les huiles essentielles de cannelles à l’origine de la majorité des effets indésirables (16 cas sur 28 analysables recueillis entre 2009 et 2019). L’identité botanique des plantes et leur teneur en coumarine doit figurer sur le produit.
Quant aux troubles de la coagulation, « les propriétés anticoagulantes attribuées aux coumarines sont propres aux dérivés dimériques, notamment au dicoumarol produit lors de la fermentation du mélilot en cas de contamination fongique. Les coumarines simples, hydroxylées ou non, ne présentent pas ces propriétés anticoagulantes (Bruneton 2016) », rapporte l’Anses dans son avis publié le 12 mai. La coumarine dont il est question dans l’avis (à distinguer « des coumarines ») n’est pas anticoagulante. De même « contrairement aux interactions bien connues des dérivés coumariniques d’origine synthétique utilisés en tant que médicaments anticoagulants oraux (ex : acénocoumarol, warfarine), aucune donnée bibliographique n’indique l’existence d’interactions entre la coumarine, ou des plantes contenant uniquement de la coumarine, et des médicaments (Baxter, Driver, et Williamson 2013), note l’Anses. Toutefois, certains auteurs recommandent d’éviter la prise orale d'huiles essentielles riches en coumarine conjointement avec des antidépresseurs inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO), en raison de risques d’effets indésirables : variations de la pression artérielle, tremblements, confusion mentale (Tisserand et Young 2014). »
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