Biosimilaires : le pharmacien plébiscité par les patients

Les patients chroniques sous biothérapies ont désormais un observatoire pour porter leur voix. L’un des objectifs de l’Observatoire national des médicaments biosimilaires est de mener des enquêtes régulières et de recueillir des témoignages auprès des communautés associatives de patients afin notamment de faire progresser les connaissances des biosimilaires en vie réelle. Une première enquête flash menée l’été dernier livre des tendances sur la perception et la compréhension de ces médicaments par les patients, leurs attentes et besoins tout au long de leur parcours de soins.

Premier enseignement : le flou sur les biothérapies reste important au sein des patients. 68,3 % déclarent les connaître. Pire pour les biosimilaires, 50,7 % disent ne pas les connaître. La similarité entre le biomédicament de référence et le biosimilaire n’est connue que par 44 % des patients, alors que 32 % ne savent pas sous quel traitement ils sont. La sous-information est également importante lors des changements de traitements effectués par les équipes de soins à l’hôpital. Dans plus de 86 % des cas, c’est le prescripteur qui s’en charge.

Le lien hôpital/ville pour ces patients laisse également à désirer : 40 % des répondants estiment que la coordination entre leurs professionnels de santé hôpital/ville n’est pas satisfaisante, d’où la forte attente exprimée par 77 % des répondants vis-à-vis du pharmacien d’officine. Etant l’acteur de proximité le plus disponible, il est le professionnel le mieux placé pour améliorer la connaissance de leur traitement et de leur pathologie dans 53 % des réponses.

Les résultats de cette enquête sonnent comme un appel lancé aux officinaux pour qu’ils améliorent à la fois leur propre connaissance sur les bio-médicaments et les pathologies qu’ils soignent, au moment même où l’Académie nationale de pharmacie se prononce favorablement à la substitution biosimilaire.