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Ayant participé au groupe de travail sur les médicaments biosimilaires, Sandoz, en tant qu’acteur du secteur, fait entendre sa voix et formule trois pistes pour pérenniser leur développement, lever les freins à leur utilisation et faciliter leur accès aux patients, en vue des prochains débats sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2022 :
- assurer la confiance des patients grâce à la décision médicale partagée entre le médecin et le patient ;
- développer la formation des professionnels de santé impliqués dans le parcours de soin du patient (selon une enquête rapportée par Sandoz, 3 % des pharmaciens considèrent avoir une connaissance moyenne des biosimilaires) et favoriser l’interprofessionnalité ;
- poursuivre, valoriser et simplifier les mesures d’incitations à la prescription, à la délivrance et à l’éducation thérapeutique des médicaments biosimilaires pour tous les professionnels de santé concernés, afin de favoriser leur usage. Si l’incitation des médecins libéraux serait sous forme de rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) financée par une partie des économies générées par la prescription de médicaments biosimilaires et l’interchangeabilité (ce qui est prévu dans l’avenant 9 de la convention médicale), Sandoz propose d’impliquer les pharmaciens en mettant en place des protocoles de dispensation des biosimilaires et des entretiens pharmaceutiques rémunérés (éducation thérapeutique, apprentissage de l’usage du dispositif d’injection, suivi de l’observance…).
Sandoz n’est pas favorable à une substitution d’emblée du pharmacien, mais seulement dans un second temps une fois le marché et la confiance de l’ensemble des parties prenantes installés. Cette démarche en deux temps s’appuie sur une étude du GersData qui montre un taux de pénétration des génériques par voie parentérale de 62,6 % versus 84,6 % par voie orale. Elle constate que la vitesse de pénétration des biosimilaires délivrés en ville tend vers celles des génériques par voie parentérale délivrés en ville, les deux étant très progressives.
Le Gers a évalué les économies en appliquant le modèle des génériques aux biosimilaires. Résultat : les économies générées en ville par les biosimilaires avec le modèle de la substitution des génériques injectables ne seraient pas globalement plus conséquentes par rapport au modèle actuel de l’interchangeabilité.
François Pouzaud
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