Bilan annuel de l’automédication : le marché du selfcare fait grise mine en 2018 - 05/02/2019 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
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Bilan annuel de l’automédication : le marché du selfcare fait grise mine en 2018

Episode grippal plus tardif et de moindre intensité au 1er trimestre 2018 et en retard en fin d’année, baisse structurelle du trafic en officine qui s’est ponctuellement accélérée en décembre par la conjoncture sociale (mouvement des « gilets jaunes »)… En 2018, le marché du selfcare a accumulé les déboires, impactant mécaniquement les volumes consommés.
Médicaments, pharmacie Yohan Brandt

Affichant une croissance nulle et inédite (- 0,3 % vs 2017 à 3,9 milliards d’euros en prix public TTC, source : OpenHealth Company), le marché du selfcare (automédication par des produits avec et sans AMM) marque pour la première fois depuis 5 ans un temps d’arrêt dans sa progression, a-t-on appris mardi 5 février, lors de la présentation des chiffres annuels sous l’égide de l’Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (Afipa). 
En 2018, les marchés porteurs, toujours en croissance, des dispositifs médicaux d’automédication (+ 2,8 %, 883 M€) et des compléments alimentaires (+ 8,3 %, 880 M€) - dont la croissance est portée notamment par une évolution à deux chiffres des probiotiques dans le segment du confort digestif - n’auront donc pas suffi à masquer la nouvelle déconvenue du médicament : le marché de l’automédication termine en effet à - 4,6 % en valeur. Ce segment de marché se décompose en OTX - médicaments remboursables de vente libre non présentés au remboursement - (chute de 2 %) et en OTC strict (- 5,3 %), une décrue comparable à celle enregistrée en 2017. Il a également fait les frais d'un contexte réglementaire marqué par le relistage de certaines molécules.

A côté de ces chiffres en berne, ce 17e baromètre de l’Afipa fait montre de changements structurels importants. Tout d’abord, les ventes du selfcare se concentrent à l’image de la restructuration du réseau : 20 % des officines réalisent aujourd’hui 50 % des ventes. Malgré la transformation du parc officinal (3 % d’officines en moins en 2018, des regroupements, une augmentation de 39 % depuis 2014 des officines de plus de 3 M€ représentant 8 % du parc en 2018), les prix sont stables dans un marché caractérisé par une évolution de la demande : deux tiers des pharmaciens interrogés en juillet 2018 par OpenHealth évoquent spontanément une baisse des médicaments conventionnels en faveur des produits naturels. Par ailleurs, sur certains produits de santé (compléments alimentaires minceur…), l’officine pâtit de la multiplicité des circuits de distribution et de l'arrivée de nouveaux acteurs du selfcare qui ne distribuent pas en pharmacie.



François Pouzaud

Les dernières réactions

  • 05/02/2019 à 19:19
    jpf
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    Il faudrait peut être vérifier les affirmations de l'AFIPA qui nous explique qu'en 2018 il y a eu 650 fermetures de pharmacies, soit près de é pharmacies par jour.
    ça ne vous gène pas Mr Pouzaud ?
  • 05/02/2019 à 20:00
    Rixtou
    alerter
    Ça veut dire quoi selfcare?
  • 06/02/2019 à 09:35
    cf
    alerter
    Personnellement , je ne conseille aucun médicament soldé par mes confrères qui bénéficient de remises scandaleuses à coté des miettes consenties aux petites officines..Je préfère donner des génériques moins chères encore que ces soldes... L' afipa se pose donc les mauvaises questions pour relancer le marché de l'automédication, à savoir qu'il faut traiter tous les officinaux avec respect et ne pas favoriser la concurrence déloyale ... Un prix public conseillé plus cher que le prix d 'achat pharmacien grossiste est ainsi un scandale qui détruit ce marché , ou plutôt le réserve à quelques nantis..car 20 % des officines seulement réalisent aujourd’hui 50 % des ventes d 'automedication.
  • 06/02/2019 à 14:22
    BREZHONEG
    alerter
    Effectivement cf , puisque la Secu nous ecrase les prix,autant qu'on en ait les bons cotés : conseillons avec du generique remboursé pour contrer les casseurs de prix.On voit egalement les prix du non remboursé s'effondrer aussi. Il faut suivre cetta attitude tous au plan national, pour que soit revolue l'epoque où on faisait 2kms pour acheter a la grosse pharmacie où c'etait moins cher.Il faut que ce soit pas cher partout !Et c'est maintenant possible d'etre dans la zone où les consommateurs acceptent 10centimes de plus ou de moins avec indifference. Si en plus Amazone plume les hypers, dont les clients de Drive ne passaient deja plus par la galerie marchande, ça sera parfait !

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