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Mercredi 26 janvier, on pouvait acheter un de ces fameux kits sur le site de la Pharmacie Veau de Tournus (Saône-et-Loire). La veille, ils étaient une grande partie de la journée disponibles sur les sites du groupe Laf (Parapharmacielafayette, Cocooncenter, etc). Samedi 22 janvier, ils figuraient aussi sur le site grand public de Pharmazon. « Pour voir ce que ça donnait », précise la fondatrice de la structure de regroupement à l'achat Pharmazon et du site éponyme Audrey Lecoq, qui indique avoir mis fin à ces ventes le soir même. « Aujourd’hui, si on vend des autotests en ligne on risque une sanction, dont le montant serait sans doute proportionnel au nombre de produits vendus et au chiffre d’affaires dégagé. On peut aussi essayer de faire entendre nos voix, voire attaquer l’Etat, mais la démarche serait longue. Nous obtiendrons gain de cause mais à un moment, où je l’espère, nous n’aurons plus besoin de vendre en ligne des autotests », poursuit Audrey Lecoq. Vendredi 21 janvier, Pharmazon a diffusé une newsletter intitulée « Covid-19 : les essentiels pour prendre soin de ta santé », valorisant entre autres quatre références d’autotests, revendique « 30 commandes » passées pendant les quelque 24 h où le site a mis ces produits en vente. « Pendant ce temps, des sites étrangers investissent en référencement payant sur les autotests sur le web français », remarque-t-elle en faisant référence à Newpharma, site étranger qui a le droit de vendre en France. « Sur sa dernière communication parue 24 heures, il a eu 1728 clics. C’est beaucoup ! », commente-t-elle.
Les parades sans enfreindre la loiChez Lafayette, on regrette « une erreur de duplication technique », selon les termes de Pascal Fontaine, directeur commercial du groupe Laf. « Nous avons mis les autotests en ligne vers le 15 janvier, nous en avons vendu très peu », dit-il sans préciser de chiffre, et alors que le réseau Lafayette a vendu « 665 000 autotests » depuis le début de l’année et que certaines de ses « grosses officines » écoulent jusqu’à 35 boîtes (unitaires ou de 5) par jour. A la fin de la journée du mardi 25 janvier, aucun autotest n’était plus disponible sur les sites du groupe Laf. « Nous avons un maillage officinal (du territoire), des sites avec des services de click & collect… », suggère Pascal Fontaine. Effectivement pour respecter l’arrété, rappelons juste que le paiement ne doit pas s'effectuer en ligne ! Au-delà de la piste du click & collect, le site LaSanté.net de la Pharmacie du Bizet dans le Nord a lui trouvé une autre parade pour faire connaître son offre sans enfreindre la loi. Il propose une boîte de 5 autotests à 20 €, mais ilest impossible de l’acheter en ligne. « Disponible uniquement au comptoir de notre pharmacie de Villeneuve d’Ascq (Nord) », précise un encadré en rouge.
Fabienne Colin
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