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En réaction aux stratégies des marques ombrelles qui consistent à exploiter la notoriété des marques acquise en pharmacie sur des médicaments pour commercialiser des dispositifs médicaux hors monopole, la fronde des pharmaciens en 2016 avait conduit l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) à plancher sur deux projets de recommandations. L’un sur l’étiquetage des médicaments, l’autre sur la dénomination des médicaments. Une première version, publiée en novembre 2016, assez édulcorée, n’avait pas donné lieu à trop de réactions dans les rangs des industriels de l’AFIPA (Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable). La seconde version de recommandations qui sera publiée, après les auditions, jeudi 16 novembre, des différentes parties prenantes (AFIPA, Leem, Gemme, ordres des pharmaciens et des médecins, USPO, La revue Prescrire, UFC-Que Choisir…) est bien partie pour être d’une tout autre facture.
Selon des informations recueillies par l’AFIPA, pour toutes les spécialités pharmaceutiques, l’affichage de la DCI sur le conditionnement devra être plus visible que le nom de marque. Quant à l’usage de marques ombrelles pour des gammes ne regroupant que des médicaments ou des produits de statut différent, il serait tout bonnement interdit. Autrement dit, à une marque correspondra un principe actif (ou une association). Certains laboratoires d’automédication n’auront vraisemblablement plus les moyens de maintenir leur offre produits. « C’est l’avenir du secteur et du médicament conseil qui est en jeu », met en garde Daphné Lecomte-Somaggio, déléguée générale de l’AFIPA en insistant sur les limites. Cette association, comme les syndicats d’officinaux estiment que la marque ombrelle pourrait tout de même être conservée pour des médicaments conseil appartenant à la même sphère thérapeutique.
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