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Attractivité de l'officine : une bonne idée, l’accès direct aux études de pharmacie ?
La proposition d’un accès direct en première année de pharmacie via Parcoursup, émise par la Conférence des doyens en début d’année pour relancer l’attractivité de la filière, est loin d’emporter l’adhésion des étudiants.
« Dans un monde où l’attractivité envers la pharmacie doit être exacerbée, il paraît impensable de sélectionner précocement des étudiants dès le lycée, qui plus est via une sélection directe sur Parcoursup. Ce type de sélection ne serait que délétère pour les études mais aussi le système pharmaceutique dans sa globalité », contestent les étudiants. Et de mettre en avant l'interprofessionnalité qui serait impactée avec une telle réforme « excluant le pharmacien du travail collaboratif entre tous les professionnels de santé ». De plus, cela « ne réglerait en rien la problématique de hiérarchisation des filières de santé », à savoir la préférence des étudiants pour la filière médecine au détriment de celle de pharmacie.
Appliquer de façon rigoureuse la réforme
Alors quelle solution pour faire face au nombre croissant de places vacantes en 2e année de pharmacie ? Pour l’Anpef, il est impératif que les universités appliquent de « manière rigoureuse et efficace la réforme d’entrée dans les études de santé », mise en place depuis trois ans, et de promouvoir notamment les licences Accès Santé (LAS) « souvent oubliées et dénigrées de la part des étudiants ». L’association veut également multiplier les communications en collaboration avec la plateforme Parcoursup et les instances pharmaceutiques « afin de promouvoir au mieux et à la plus grande échelle le métier de pharmacien ainsi que l’ensemble de ses débouchés ».
Manque flagrant de connaissances sur le métier
Cette position de l’Anepf s’appuie aussi sur une enquête sur l’orientation des étudiants en pharmacie, réalisée du 12 au 21 février 2023 et qui a recueilli 2 708 réponses d’étudiants issus des 24 facultés de pharmacie. Il s’avère que 86,1 % des étudiants n’ont eu au lycée aucune information sur la diversité des métiers pharmaceutiques et 67,7 % aucune information sur les études de pharmacie. Parmi les étudiants ayant opté pour la filière pharmacie en premier vœu (soit 36,7 %), leur choix est principalement motivé par leur intérêt (35 %), les débouchés offerts (22,7 %) et un projet professionnel précis (17,8 %). A l’inverse, 57,6 % des étudiants ayant choisi la pharmacie par défaut ne connaissaient pas la filière.
L’enquête de l’Anepf révèle aussi qu’une majorité d’étudiants (55,3 %) n’aurait pas choisi cette filière si la sélection s'effectuait dès le lycée. Pour 74,8 % d'entre eux, une sélection sur Parcoursup avec suppression du concours pour entrer en pharmacie ne serait pas efficace. Le manque d’attractivité (85,4 %), la découverte des métiers pendant la première année universitaire (55,1 %) et l’absence de projet professionnel abouti (42,6 %) sont les trois principales raisons de ce refus d’une sélection directe via Parcoursup.
Nan mais ils le font exprès ou quoi ? Avant la réforme stupide de la Paces comment on faisait ?? On rentrait direct en P1 de pharma ou médecine et ça ne changeait en rien l'attractivité ou non des 2 professions
Avant la paces les étudiants n’étaient pas d’accord pour faire la paces. Et maintenant ils sont de nouveau pas d’accord. Bref l’avis des étudiants finalement importe peu.
Séparer la filière pharmacie du concours global est indispensable pour retrouver dans nos facultés des etudiants reellement motivés pour cette filière et non seulement des etudianrs de ledecine contrariés mais j'irais bien plys loin encore en decidant de créer un concours estival (sur une journée) pour les filières de la santé pour permettre à tous les étudiants de se présenter aux differents concours d'entrée sans perdre une année. Tous nos voisins européens ont opté pour ce mode de selection bien plus equitable et bienveillant !
Naguere (avant 1964), on commencait par une année entiere de stage dans une officine. Stage qui devait debuter immediatement apres les resultats du bac, debut juillet. Ca permettait à ceux qui n'etaient pas enchantés finalement par leur choix, d'arreter Pharma, et de s'inscrire en septembre ,en PCB (physique chime bilogie)MEDECINE,par exemple,ou Droit..... Mais il ne faut pas se detourner de l'urgence actuelle: Reprendre à zero et annuler tout ce qui est tombé sur nous depuis le passage à l'honoraire .( rémuneration fixe non réevaluable semble t il pour nous et les medecins, d'aprés sa gestion par la Secu ) .
Il faut revenir au système avant le paces et ainsi redonner ses lettes de noblesse au concours en pharmacie.
La réaction des étudiants est caractéristique d'un manque d'expérience
@sophie exactement je vais rajouter qu'au vu de leur âge ils ne peuvent pas comprendre ! Ils n'ont pas connu le système avant et en plus vu leur sélection de parcours sup qui est minable aussi ça arrange pas les choses ! Aux doyens de prendre les bonnes décisions ! Eux au moins ont la légitimité de parler !
Pourquoi les études de pharmacie ne recrutent elles plus ?
La raison est fort simple.
En 2021, 74.227 pharmaciens sont inscrits au tableau de l’Ordre des Pharmaciens, dont 53.484 exerce en officine de pharmacie : 25.518 sont des pharmaciens titulaires (soit seulement 34% des pharmaciens inscrits à l’Ordre des pharmaciens), et 27.966 sont des pharmaciens adjoints et remplaçants en officine de pharmacies (soit 53% des pharmaciens officinaux inscrits à l’ordre des pharmaciens).
Soyons lucides, factuels, et posons nous les bonnes questions :
• En 2015, 27.120 pharmaciens étaient inscrits pharmaciens titulaires (section A de l’ordre des pharmaciens), 27.910 pharmaciens étaient pharmaciens adjoints, remplaçants, gérants, ou intermittents (section D de l’ordre des pharmaciens), soit un total de 55.030 pharmaciens exerçant en pharmacies d’officine.
• En 2020, 25.518 pharmaciens étaient inscrits pharmaciens titulaires (section A de l’ordre des pharmaciens), 27.966 pharmaciens étaient pharmaciens adjoints, remplaçants, gérants, ou intermittents (section D de l’ordre des pharmaciens), soit un total de 53.484 pharmaciens exerçant en pharmacies d’officine.
• En comparant l’année 2020, versus l’année 2015, le nombre de pharmaciens exerçant en officine de pharmacie à reculer de 1.546 (section A et D de l’ordre des pharmaciens), soit un recul de 2,81% des effectifs. Si le nombre de pharmaciens adjoints, remplaçants, gérants ou intermittents a progressé de 2.056 , soit 7,37% des effectifs , globalement, il ne compense pas la chute de pharmaciens titulaires (section A de l’ordre des pharmaciens) de 1.602 pharmaciens, soit 5,91% des effectifs.
• Même si le nombre de fusion entre officines de pharmacie à augmenter lors des 10 dernières années, le recul de 1.602 pharmaciens titulaires signifie une perte considérable du nombre de licence de pharmacie.
• Le recul de 1.602 pharmaciens titulaires, nous indique le recul de 320 pharmaciens titulaires par année, soit 27 pharmaciens titulaires par mois, soit le chiffre ahurissant de 1 pharmacie qui baisse le rideaux par jour !
• Pour l’ensemble des pharmaciens les chiffres sont relativement identiques : recul de 309 pharmaciens officinals par année, 26 par mois, et le même chiffre de 1 pharmacien par jour !
Maintenant que les chiffrent ont « parlé », personne ne pourra nier que le métier de pharmacien, comme celui des médecins, est en cruel et constant recul, soit de 2,81% par an, deux fois plus pour les pharmaciens titulaire (5,91%) .
Plusieurs éléments expliquent ce phénomène : problématiques économiques, problèmes sociétaux en constante augmentation : surcharge de travail, mais aussi et surtout : conflit et agressions tant verbal, physique, que physiologique (réseaux sociaux).
Bref, que nous soyons pharmaciens titulaires, pharmaciens adjoints, pharmaciens gérants, pharmaciens intermittents, pharmaciens remplaçants, il y a un véritable « ras le bol » : du manque de reconnaissance de nos dirigeants, du corporatisme singulier gangrénant notre profession, des patients-clients-consommateurs de santé se sentant «tout puissant».
Au lieu d’être de véritable professionnel de santé, digne et responsable, nous avons accepté d’être de simple commerçant avec une perpétuel fuite en avant.
Maintenant, la profession en paie de prix fort, et la profession ne fait plus rêver :
• De moins en moins d’inscription dans les filières pharmacies, des étudiants n’ayant pas réussi au concourt , ou « mal placés » dans le concours du tronc commun médecin-pharmacien, préfèrent abandonnés car non reçus en médecine, et je peux les comprendre.
• Idem, dans la filière pharmacie, de moins en moins d’étudiants se tournent vers l’officine, et beaucoup choisissent de rejoindre la pharmacie hospitalière, attirés par une rémunération plus confortable, des horaires plus souples, l’absence de contact avec la clientèle, et la perspective de recentrer leur métier sur le médical et d’abandonner une dimension commerciale à laquelle ils n’ont jamais adhéré à l’officine
• Des prix de cession encore trop élevés (un grand merci aux cabinets de transactions, qui savent fort bien flatter notre égo), et une concurrence inacceptable entre les officines (surtout en centre-ville) ,
• Des horaires de travail à n’en plus finir (de 40 à 70 heures par semaine en moyenne pour un pharmacien titulaire),
• Des rémunérations nettes mensuelles peu attractives : de 950,00€ à 4.950,00€, net (après impôts, prélèvements sociaux, remboursements des prêts d’installation et outils de travail, amortissements des investissements, frais de fonctionnement …) pour les pharmaciens titulaires, de 2.000,00€ à 3.500,00€ net pour les pharmaciens adjoints, de 3.000,00€ à 4.250,00€ net pour les pharmaciens remplaçants.
• Un corporatisme passéiste, désuet et inexplicable au XXIème siècle, participant à une forme de sclérose idéologique et professionnelle,
• Une détestation d’une partie de la population de notre pays, relatif à l’image n’étant plus d’actualité.
Enfin, une sensation de réelle et véritable « prise en otages » des certains « clients consommateurs de santé publique», car malheureusement, un certain laxisme a longtemps été la norme (parfois encore...), en oubliant les missions de santé publique qui nous sont désormais dévolues : contrôle des ordonnances, vérification de la bonne applications des normes économiques et sanitaires, interventions pharmaceutiques, bilan partagés de médicaments, vaccinations, dépistages, coopération interprofessionnelles.
Depuis quelques mois, les doyens bougonnent : les étudiants boudent l'entrée en études de pharmacie. Les chiffres confirment d'ailleurs cette tendance. Déjà, à la rentrée 2021, 163 places n'ont pas été pourvues en deuxième année d'études de pharmacie ; à la rentrée 2022, c’est plus de 1.100 places vacances en deuxième année. Plutôt d'un manque de visibilité, c’est la filière officinale tout entière qui souffre (encore) d'une image de "vendeur de médicaments".
Sauf à revoir complétement l’organisation de notre profession, la désertification de la profession n’est que le début d’une longue période de disette de vocation professionnelle.
Les médecins, comme les pharmaciens n’ont plus envie d’être noyés par l’administratif et surtout le financier. Ils ont envie d’échanger leurs expériences, leurs quotidiens, leurs souffrance au travail.
Les médecins, comme les pharmaciens ne travaillent plus comme il y a cinquante ans, taillable et corvéable à merci. Leurs profils ont changés, s’ils sont toujours passionnés par leurs métiers, leurs aspirations ont changé. Conjugué vie professionnelles et vie personnelle devient une réelle demande, et il va valoir que les anciens s’adaptent, qu’ils le veuillent ou non. La pandémie de 2019-2020-2021-2022, la crise économique qui s’annonce, a fait apparaitre de réelles modifications des paradigmes économiques et sociétaux.
Est-ce la fin de la médecine libérale, de la pharmacie officinale actuelle, je n’en sait rien. Néanmoins, si le passé est irrévocable, seule la mort est définitive. Le présent et l’avenir sont à écrire et à construire, soyons bienveillant avec nous-même, car c’est à nous de les créer.
Rappelons nous cette célèbre phrase de Albert Einstein : « Un problème sans solution, est un problème mal posé. »
Bonne analyse de drlouzou...
L'attractivité ne se limite pas à l'accès aux études...
Ce n'est pas un hasard si dans un sondage récent du Moniteur, 60 % des sondés déclaraient ne pas conseiller la filière pharmacie à leurs enfants...
La profession évolue, et pas forcément dans le bon sens...
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