Hygiène-beauté-santé : avec la crise, la pharmacie fait mieux que la grande distribution

« Avec la crise sanitaire, les Français ont pris l’habitude de mesurer leur état de santé et souhaitent l’améliorer », analyse Nicolas Grélaud, directeur des opérations d’OpenHealth, lors de la présentation du Baromètre 2020 réalisé pour l’AFIPA (Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable). Tout d’abord, la demande très contextuelle à la période de pandémie a fait bondir les produits de prévention et ceux qui combattent les problématiques liés au confinement (insomnies, stress…). Ensuite, la pharmacie a mieux tiré son épingle du jeu, que les autres circuits de distribution. La confiance des Français vis-à-vis de leur pharmacien s’est renforcée, avec un taux de satisfaction de 80 % et un taux de demande de conseil qui grimpe à 42 %. Un lien de proximité fort, qui se traduit également dans les chiffres. Sur 4 segments importants de l’hygiène-beauté-santé, la GMS (Grande et Moyenne Surface) est en perte de vitesse, alors que les ventes, en valeur, en pharmacies, ont atténué leur mouvement baissier et, parfois même, ont enregistré une hausse.

Ainsi, sur les produits des soins de la peau et les produits diététiques et compléments alimentaires, la pharmacie se situe respectivement à -3,1 % et +1,8 %, contre -11,7 % et -9 % pour la GMS. Le désamour de ce circuit pour les achats des produits en vogue de l’appareil digestif & métabolisme (probiotiques) et dans le domaine de l’hygiène buccodentaire est également flagrant. Il se traduit par une perte de chiffre d'affaires de respectivement -18,7 % et -10 % en GMS, contre des ventes à -3,8 % et +1,6 % en officine.