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La crise du Covid-19 a amplifié la diffusion de fake news sur des sujets de santé. « Ces fausses nouvelles sont des affirmations mensongères qui se destinent à manipuler ou tromper le public. Dans le domaine de la santé, elles peuvent avoir de graves conséquences », rappelle Marie-Josée Augé-Caumon, conseillère politique à l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et modératrice d’une table-ronde organisée le 26 novembre sur le sujet par l’Association Bon usage du médicament.
« Déjà présente avec Levothyrox, la défiance vis-à-vis des interlocuteurs scientifiques et médicaux s’est accentuée. On a donné la parole de la même manière à des médecins qui connaissaient le sujet et à d’autres qui n’avaient pas de compétence particulière pour en parler. La parole du scientifique a été décrédibilisée et cela a jeté l’opprobre sur toute une profession », estime Gérald Kierzek, médecin urgentiste et directeur médical de TF1 et Doctissimo. Au passage, il pointe la responsabilité d’un « ordre professionnel qui n’a pas rempli son rôle ». Par ailleurs, il faut renforcer la capacité des professionnels de santé à procéder à une analyse critique de la littérature scientifique.
Egalement dans le viseur de ce médecin habitué aux plateaux de télévision : les médias. « Il y a une urgence à relayer les informations et donc une diffusion qui n’a pas été maîtrisée. Le filtre déontologique n’a pas joué ».
« Les controverses scientifiques et médicales sont d’un niveau élevé », ce qui les rend peu accessibles au grand public, considère pour sa part Jean-Pierre Thierry, de France Assos santé, organisme représentatif des associations de patients. « On paie aussi le prix de cette verticalité de l’information des professionnels vis-à-vis des usagers, qui ne leur permettent pas de s’impliquer », pointe Giovanna Marsico. Il faut pouvoir « diffuser une information fiable, de qualité, accessible, concrète et aussi gratuite », estime la déléguée au service public d’information en santé, dont c’est justement la mission via le site santé.fr. Pour permettre au grand public de s’approprier ces notions de manière personnalisée et interactive, ce service va proposer début 2021 un module de conversations automatisées (chatbot).
Pour Thomas Borel, directeur scientifique du Leem (Les enteprises du médicament), il faut initier une démarche collective « par un alignement des informations destinées aux professionnels et au grand public ». Elles doivent être le plus univoque possible, considère le représentant de l’industrie pharmaceutique. Alors qu’un Français sur deux juge que l’information venant des industriels manque de transparence, il plaide pour un travail concerté avec associations de patients et professionnels. « L'industrie détient une part du savoir sur le médicament, qui doit pouvoir être utilisée. » Le Leem travaille à la mise en place d’un « Laboratoire Médicament & Société », espace de dialogue au niveau sectoriel avec ses différentes parties prenantes. Les fake news y sont passées au crible du fact-checking, ou vérification des faits.
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