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Après la guerre des masques, la guerre des Trod ? Alors que la Haute Autorité de santé est favorable à la réalisation des tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) Covid-19 en pharmacie pour des indications restreintes et sur prescription (voir notre actualité du 18 mai), les pharmaciens n’ont toujours pas le droit de les pratiquer. En effet, l’arrêté ministériel qui conditionne la réalisation des Trod Covid-19 par les pharmaciens n’est toujours pas publié au Journal officiel.
Un frein préjudiciable pour les syndicats de groupements de pharmacies Federgy et UDGPO qui, dans un communiqué diffusé ce 20 mai, refusent de voir se répéter avec les Trod l’imbroglio sur les masques chirurgicaux, dont la vente au grand public a été soufflée par les grandes surfaces début mai. Cette fois, le danger vient de « certaines entreprises, certaines collectivités, certains groupes de cliniques [qui peuvent] acheter des tests sérologiques et dans certains cas les utiliser auprès de leurs personnels alors que ces Trod n’ont pas encore été validés par le Centre national de référence », expliquent les groupements.
Autre frein, la prescription médicale recommandée par la HAS, qui place le pharmacien encore en seconde ligne. « Un Trod, par définition, est une orientation diagnostique, il n’y a pas besoin d’une ordonnance », explique Laurent Filoche, président de l’UDGPO. Et ce d’autant qu’un test positif doit être confirmé par un test sérologique (Elisa) et donc impose une prise en charge médicale. La réalisation de ce test est décorrélée d’une prise en charge par l’assurance maladie.
Enfin, élargir l’accès aux Trod Covid-19 via la pharmacie au-delà des indications que la HAS propose contribuerait à un dépistage de masse. « Tous les Français qui veulent connaître leur statut sérologique devraient pouvoir le faire », poursuit Laurent Filoche.
Quant à l’obligation de traçabilité des résultats liés aux Trod, les groupements ont une réponse toute trouvée : une application sécurisée, Monali, déjà éprouvée lors d’expérimentations de Trod Covid-19 dans plusieurs officines sur 1000 professionnels de santé (étude Covipharma), et qui collecte les données de manière anonymisée pour les transmettre aux ARS si elles le demandent.
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