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Préparation
Les pharmaciens d’officine sont autorisés depuis le 6 mars, et jusqu’au 31 mai, à préparer des solutions hydroalcooliques en cas de rupture de leur approvisionnement, selon la formule validée par l’OMS, et uniquement celle-ci, à partir des matières premières pharmaceutiques (éthanol à 96 %, glycérol, peroxyde d’hydrogène à 3 % et eau purifiée). Le pharmacien n’est donc pas autorisé à ajouter d’autres ingrédients, tels que l’aloe vera (pour une consistance gélifiée), ou des huiles essentielles à propriétés antiseptiques (intérêt non prouvé, risque d’effets indésirables, notamment d’allergie). Il peut cependant remplacer l’éthanol à 96 % par de l’alcool à 90 % en modifiant le volume selon les règles d’alcoométrie (environ 888 ml d’alcool à 90 % dans la formule de l’OMS). « Vous ne pouvez pas utiliser d’alcool modifié ni dénaturé », précise la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France dans un communiqué du 11 mars.
La préparation doit être réalisée dans le respect des conditions recommandées par l’OMS. Les bonnes pratiques de préparation (BPP) ne s’appliquent pas pour les solutions hydroalcooliques, car ce sont des biocides, et non des médicaments, rappelle l’Ordre sur son site. De fait, la hotte à flux laminaire n’est pas nécessaire (sauf pour la préparation de volumes supérieurs à 50 litres), et il n’est pas obligatoire de conserver un échantillonnage. En pratique, le préparatoire classique suffit. Le respect de la qualité et de la traçabilité est recommandé.
Le pharmacien est par ailleurs tenu de respecter une mise en quarantaine des lots pendant 72 heures, « pour permettre la destruction des spores éventuellement présentes dans l’alcool », rappelle l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO) dans son point info du 11 mars.
Distribution
Plus que les matières premières, ce sont les flaconnages et leurs bouchons qui font défaut actuellement. Lors de la webconférence du 11 mars, l’Ordre ne voyait pas d’inconvénient à remplir les flacons (propres) rapportés par les patients. Sous réserve d’un nettoyage avec détergent suivi éventuellement d’une désinfection chimique à l’eau de javel diluée, le conditionnement peut être réutilisé. Les organismes syndicaux (FSPF et USPO) mettent à disposition des modèles d’étiquetage.
Par ailleurs, Ordre et syndicats s’accordent à déconseiller la vente au public des matières premières, puisque la fabrication « maison » des solutions hydroalcooliques par les patients n’est pas recommandée.
Prix de vente
Le coût de fabrication des préparations de solutions hydroalcooliques à l’officine, réalisées en petites quantités et de manière artisanale, devrait se montrer plus élevé que le prix maximal fixé par le décret du 5 mars. Pour éviter la vente à perte, les autorités économiques devraient présenter, d’ici la fin de la semaine, un nouvel arrêté pour encadrer spécifiquement le prix de ces préparations officinales, ainsi que le prix des matières premières. Un coefficient autour de 1,5 pourrait être appliqué aux prix fixés actuellement.
Gestion de la pénurie
Pour éviter « l’effet sucre » et créer des pénuries, l’Ordre en appelle au civisme et au bon sens des pharmaciens en recommandant de ne pas délivrer à un même patient des quantités importantes de solutions hydroalcooliques, voire de paracétamol, sur lesquelles la population se rue. Tout comme il n’est pas recommandé de délivrer d’autres solutions antiseptiques de prescription, à l'instar des gels antiseptiques moussants, qui pourraient ainsi subir une tension d’approvisionnement. « On en a besoin pour les soins », a rappelé Philippe Besset, lors d’une conférence de presse du syndicat FSPF le 12 mars.
Pour rappel, les solutions hydroalcooliques ne doivent être utilisées qu’en seconde intention, quand il est impossible de se laver les mains à l’eau et au savon.
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