Distribution des masques : prescription ou pas prescription ? - 12/03/2020 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
12/03/2020 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Distribution des masques : prescription ou pas prescription ?

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Si les modalités de distribution de la seconde dotation de masques chirurgicaux ne sont pas encore fixées (voir notre actualité du 12 mars), la webconférence de l'Ordre des pharmaciens, organisée le mercredi 11 mars, permettait de rappeler les règles de distribution de la première. Les masques sont à distribuer aux professionnels de santé, et uniquement aux professionnels de santé, sur présentation de leur carte professionnelle sur laquelle figure leur numéro RPPS. 

Chaque professionnel se voit remettre par son pharmacien une boîte de 50 masques chirurgicaux, y compris les professionnels salariés des centres de santé, mais pas les infirmières scolaires ni le personnel des Ehpad (fournis par les agences régionales de santé). A charge ensuite à chaque professionnel de santé de distribuer les masques à un patient suspect ou confirmé pour protéger son environnement et son entourage, et se protéger lui-même. C'est le principe du double masque (soignant/soigné) équivalent à un masque FFP2. 

« Le pharmacien est naturellement un professionnel de santé à part entière, précisait le ministre de la Santé Olivier Véran, invité surprise de la webconférence. Il fait partie des métiers prioritaires pour la distribution de la dotation.»  Ainsi, il est recommandé à chaque officine de mettre de côté une boîte, à utiliser en cas de présentation au comptoir d'un cas suspect.

Si la dotation de 10 boîtes de masques chirurgicaux par officine est suffisante pour fournir les professionnels de santé à proximité de certaines pharmacies, elle peut être insuffisante pour d'autres. Dans tous les cas, les pharmaciens n'ont pas à faire la demande de masques supplémentaires. Carine Wolf-Thal, présidente de l'Ordre, confiait qu'un système de dépannage entre confrères allait se mettre en place prochainement.  
 
Les ordonnances ne sont pas honorées
Les masques issus du premier stock de l'Etat peuvent-ils être dispensés sur ordonnance ? « Non, à ce stade (stade 2 de la stratégie de lutte contre le coronavirus, NdlR) nous ne pouvons pas honorer les prescriptions de masques, mais les mesures sont évolutives » , affirme Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « Il faut dire aux médecins de ne pas prescrire de masques, complète Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), car cela crée ensuite des tensions au comptoir avec les patients qui ne comprennent pas notre refus.»  
 
Les masques sont des biens précieux
La durée de péremption (courte) des masques issus de la première dotation est source d'inquiétude pour les officinaux. Les masques périmés restent-ils efficaces ? « Certains disent que la date de péremption n'existe que pour l'élastique qui tient le masque, explique Gilles Bonnefond. De toute façon, nous n'avons pas le choix »
« Les masques sont un bien précieux » , rappelle Olivier Véran. Pas question de jeter les masques non utilisés.


Anne-Hélène Collin

Les dernières réactions

  • 12/03/2020 à 12:29
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    Je viens de regarder la webconférence et sur certains points je l'ai trouvée consternante. Olivier Véran, passé en coup de vent, s'est touché à plusieurs reprises le nez et la bouche et le micro qu'il a utilisé a circulé ensuite de main en main pendant une heure si bien que Gilles Bonnefond qui s'est lui aussi touché à plusieurs reprises le nez et la bouche a certainement profité des germes du ministre. Au départ de Mr Véran, la présidente Wolf lui a fait remarquer qu' au dessus d'eux se trouvait le "sérum" de Galien ! A 2 reprises en évoquant les confrères des territoires d'outre-mer, elle a dit les "outre" marins au lieu d'ultra-marins et elle a été suivie par Philippe Besset sur la même faute. Mr Parésys Barbier de la section D a été interrogé sur le droit de retrait pour le personnel des officines : il a répondu que cela ne s'appliquait pas en évoquant la convention collective. Or le droit de retrait est possible pour tout salarié s'il estime un danger grave et imminent pour sa santé par absence de mise en oeuvre de mesures de protection par son employeur ( par exemple impossibilité de se laver les mains par absence de point d'eau fonctionnel ou de savon ou de GHA, obligation des se rendre à l'intérieur du domicile du patient contaminé sans protection adéquate....). Enfin, Mme Wolf a évoqué la possibilité de se dépanner en personnel entre officines en cas de pénurie et là personne n'a bronché sans se soucier du cas où ce personnel prêté aurait un accident du travail, ferait une erreur de délivrance ou serait agressé dans une officine dont il n'est pas salarié ! Visiblement, pour nos instances ordinales et les représentants syndicaux, le droit du travail est lui aussi évolutif en période d'épidémie de coronavirus....
  • 12/03/2020 à 13:24
    roller33
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    mea culpa outre marin existe aussi ( j'ai eu un doute )

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