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L’annonce des premiers cas français de pneumonie à coronavirus vendredi 24 janvier a-t-elle accéléré les ventes de masques à l’officine ? Assurément, diront celles et ceux qui ont fait face à d'incessantes demandes au comptoir. A tel point que plusieurs pharmacies ont annoncé être en rupture de stock. Le port du masque dans la population est-il pourtant nécessaire pour se protéger du coronavirus ?
« C’est totalement inutile », a déclaré Agnès Buzyn dimanche 26 janvier lors d’un point presse. Et d’insister : « Aujourd’hui il n’y a aucune indication à acheter des masques pour la population française. Et par ailleurs, nous avons des dizaines de millions de masques en stock, en cas d’épidémie. Si un jour nous devions proposer de porter des masques à des populations à risque, les autorités sanitaires distribueraient ces masques aux personnes qui en auront besoin ».
Inutile à l’heure actuelle, le port du masque pourrait même être contreproductif. Non recommandé pour la population non malade afin d’éviter d’attraper la maladie, « son efficacité n’est pas démontrée », précise le ministère de la Santé sur sa page d’information officielle. « Le masque ne protège pas les yeux (…), les mains. Et peut donner une fausse impression de sécurité », explique Marc Desjardins, microbiologiste canadien, s'exprimant sur Radio Canada.
Le masque, pour qui ?
« Le port du masque chirurgical est recommandé aux malades symptomatiques pour éviter de diffuser la maladie par voie aérienne », dicte le ministère de la Santé.
Les masques antiprojections de type chirurgical (ou masques médicaux) sont destinés à éviter la projection de secrétions des voies aériennes supérieures ou de salive pouvant contenir des agents infectieux. Ils sont utiles lorsqu’ils sont portés par le patient contagieux et permettent de protéger l’environnement et l’entourage du porteur malade.
Les masques de protection respiratoire individuelle (type FFP2, FFP3…) sont des masques filtrants destinés à protéger le porteur d’une infection. Ils sont préconisés pour les personnes en contact étroit avec les malades, notamment le personnel soignant.
En pratique, au comptoir, le plus utile est donc de rappeler les mesures de prévention et la conduite à tenir en cas de fièvre accompagnée de toux ou de difficultés respiratoire chez les personnes qui auraient séjourné en Chine récemment : contacter le Centre 15 et ne pas se rendre aux urgences ni chez son médecin traitant pour éviter toute potentielle contamination. Quant aux masques : « En période d’épidémie grippale, ce serait bien que les Français portent des masques notamment lorsqu’ils sont en contact de personnes âgées ou de personnes fragiles », ajoute la ministre de la Santé.
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