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La dispensation de médicaments à l’unité refait surface à l’Assemblée nationale. Mardi 27 novembre, les députés réunis en commission ont adopté un amendement qui vise à mettre en œuvre cette mesure dès le 1er janvier 2022. Cet amendement a été adopté dans le cadre de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire qui sera discutée dans l’Hémicycle, en séance publique, à partir du 9 décembre. La dispensation des médicaments à l’unité serait effective « lorsque leur forme pharmaceutique le permet », c’est-à-dire essentiellement pour les comprimés et les gélules, et « sans porter atteinte à la liberté des prescriptions médicales ».
Dans l’argumentaire de cet amendement présenté par des députés de La République en Marche, il est rappelé que cette disposition figurait parmi les engagements d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. Les députés LREM s’appuient sur les résultats de l’expérimentation de dispensation à l'unité lancée en 2014 sur les antibiotiques. Des résultats incomplets et sans surprise livrés par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) en octobre 2017. Ils montraient une acceptabilité de la dispensation à l’unité par les patients de l’ordre de 80 % et une réduction de 10 % du nombre de comprimés délivrés. L’étude de l’Inserm n’a cependant pas validé certains points essentiels servant aujourd'hui d’arguments aux députés : l’amélioration de l’observance (uniquement basée dans l’étude sur les déclarations des patients) et les effets bénéfiques à long terme sur l’environnement. Par ailleurs, l’impact sur les dépenses de médicaments n’a pas été évalué, de même que la charge de travail supplémentaire pour les officinaux.
Les deux syndicats de titulaires ont réagi différemment face à l’adoption de cet amendement. Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) ne ferme pas la porte à la dispensation à l’unité pour certains médicaments (comme les antibiotiques critiques) et dans certaines situations, par exemple celles de personnes âgées désorientées et vivant au domicile. Mais il est opposé à la généralisation de la dispensation à l’unité à tous les traitements. « Cela reviendrait à tout revoir : les habitudes des patients, l’organisation des officines et les chaînes de fabrication des industriels. C’est comme si on demandait à la France de rouler à gauche au 1er janvier 2022 », estime Philippe Besset. Sans compter, appuie le président de la FSPF, que la production d’emballage de reconditionnement aura un impact écologique négatif. Il indique qu’il a demandé à être reçu à l’Elysée pour y exposer son point de vue.
Pour sa part, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) rappelle dans un communiqué diffusé ce 28 novembre sa totale opposition au dispositif. « La dispensation à l'unité n’améliore pas l’observance, y compris pour les personnes âgées et est dangereuse pour les patients qui stockeraient des médicaments en vrac dans leur armoire à pharmacie », argumente le syndicat. Et de rappeler les dispositifs à venir qui sont destinés à améliorer l’observance et à réduire l’antibiorésistance : les tests rapides d’orientation diagnostic (TROD) angine, l’adaptation des conditionnements des médicaments par les laboratoires aux nouvelles recommandations en vigueur et la dispensation adaptée aux besoins du patient pour les traitements à posologie variable. L'USPO demande à la ministre de la Santé et aux députés de prendre en considération ces avancées.
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