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L’université de Tours (Indre-et-Loire) suspend à son tour son diplôme universitaire d’homéopathie pour l’année 2019-2020. Après le débat sur le remboursement de l’homéopathie, place au débat sur le maintien de son enseignement dans les facultés !
Alors que le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) est totalement contre, que les étudiants en pharmacie souhaitent conserver les enseignements qu’il faudra « repenser », qu’en disent les universités ?
La Conférence des doyens des facultés de pharmacie n’a pas encore pris de position officielle. « On est dans un tourbillon de réformes », explique son président, le Pr Bernard Muller. Avec la réforme de l’entrée dans les études, la réforme du 3e cycle, ou encore la mise en place du service sanitaire, l’homéopathie « est au second plan ». « Elle ne représente que 15 à 20 heures en parcours officine sur 3 600 heures pour former un pharmacien » relativise le président, doyen de la faculté de Bordeaux (Gironde). Qui, à titre personnel, livre son avis sur la question : « Il faut maintenir l’enseignement à la faculté », confie-t-il, car « un futur officinal sera confronté à la question. » Cependant, il est important de « repenser les objectifs et les intervenants ». Exemples ? Faire intervenir un philosophe des sciences, faire un débat contradictoire, faire venir des associations de patients. Sous contrôle d’un universitaire. « L’objectif est d’aiguiser le sens critique des étudiants sur l’homéopathie pour qu’ils donnent le bon conseil à la bonne personne au bon moment. » Et « d'en remettre une couche sur ce qu’est l’effet placebo. » Les mêmes perspectives sont à appliquer à la formation continue et aux diplômes universitaires.
Car le danger de ne plus enseigner l’homéopathie à la faculté est de la laisser aux mains de non professionnels de santé « qui ne sauront pas remettre l’homéopathie dans une prise en charge globale, et qui n’auront pas de notion de diagnostic ou de thérapeutique. »
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