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Alors que la campagne pour les élections européennes est officiellement lancée, la santé se positionne comme un sujet central du débat. L’occasion de mettre sur la table des sujets sensibles : prix et pénurie des médicaments, indemnisation en cas d’accidents médicamenteux, financement de la recherche… Selon une enquête* menée pour France Assos Santé, les Français veulent « une Europe de la santé plus forte, plus protectrice des droits des malades. Une Europe qui joue pleinement son rôle de régulation face aux pratiques contestables de l’industrie pharmaceutiques, et qui donne davantage de place aux politiques de prévention. »
Dans le détail, plus de 9 Français sur 10 sont favorables à une obligation de transparence sur les négociations de prix entre les différents Etats membres et l’industrie, négociations aujourd’hui protégées par le secret des affaires. « Une omerta défavorable aux malades et aux usagers de la santé » pour France Assos Santé, qui ajoute : « elle contribue à maintenir des prix excessivement élevés, constitue une menace pour les systèmes solidaires de santé et nuit à l’égalité de traitement entre citoyens européens pour l’accès aux médicaments innovants ». La recherche, également liée au prix du médicament, est elle aussi dans le viseur : 91 % des personnes interrogées souhaitent des contreparties pour l’industrie afin de faciliter l’accès financier aux médicaments innovants financés par des fonds publics.
Pour lutter contre les pénuries de médicaments, 9 Français sur 10 veulent que l’Europe joue un rôle plus fort vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique en matière de régulation. France Assos Santé pointe « des stratégies industrielles contestables, une concentration des sites de production et une régulation insuffisante des autorités nationales et européennes », responsables, selon elle, des ruptures de stock de médicaments.
Enfin, en cas d’accidents médicamenteux, l’indemnisation des victimes reste « très compliquée », selon l’association. 90 % des personnes interrogées demandent une révision de la législation européenne, aujourd’hui « si restrictive et si favorable à l’industrie qu’elle ne donne presque jamais lieu à indemnisation ».
* Enquête menée par l’institut CSA pour France Assos Santé, sur un échantillon de 1009 adultes représentatifs de la population française, du 25 au 29 mars 2019, via un questionnaire administré sur internet.
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