Vaccination HPV : bientôt une expérimentation en milieu scolaire - 26/04/2019 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
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Vaccination HPV : bientôt une expérimentation en milieu scolaire

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La couverture vaccinale contre les papillomavirus étant, selon Agnès Buzyn, encore « très insuffisante » en France (29,4 % pour la première dose de vaccin à 15 ans), le ministère de la Santé prévoit d’expérimenter la vaccination contre le HPV en milieu scolaire, pour trois ans. Deux régions ont été choisies : Grand-Est et Guyane. Si la couverture vaccinale est supérieure à la moyenne nationale dans l’Est (35,6 % pour la première dose de vaccin à 15 ans), la région ultramarine enregistre un taux de prévalence de l’infection des plus élevés au monde (35 %) et une fréquences des lésions cytologiques de haut grade importante (4 fois plus qu’en Ile-de-France), pour une couverture vaccinale des plus faibles du territoire français : « entre 5 et 15 % sur le littoral et quasiment nulle dans les communes isolées », précise l’Agence régionale de santé (ARS) de Guyane.

L’expérimentation se déroule en plusieurs étapes, selon le calendrier suivant :

– septembre 2019 : formation des acteurs de la vaccination (infirmiers, sages-femmes et médecins).

– octobre 2019 : vaccination gratuite chez les jeunes filles scolarisées de la 6e à la 3e, au sein des établissements scolaires de plusieurs communes, « pour toucher l’ensemble des jeunes filles ciblées ».

– avril 2020 : rappel du vaccin.

La campagne sera reconduite dans les mêmes conditions pour les nouvelles jeunes filles entrant dans la cible d’âge en 2020 et 2021. L’expérimentation pourra être étendue aux garçons si la généralisation de la vaccination contre le HPV intègre les recommandations nationales. L’efficacité du dispositif et son acceptation par la population seront évaluées chaque année, pour décider d’une éventuelle généralisation de cette campagne.

« L’adhésion des familles à ce projet étant primordiale, des séances d’information auprès des parents seront réalisées en amont des séances de vaccination », précise l’ARS de Guyane. L’occasion de sensibiliser les femmes adultes au dépistage et de transmettre, à toutes, des informations sur les infections sexuellement transmissibles et leurs moyens de prévention.



Anne-Hélène Collin

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