Après le dénigrement, place à une certaine forme de chantage. Puisque les arguments dénigrant les pharmaciens n’ont pas suffi à faire taire l’envie du député Thomas Mesnier (LREM) de déposer un amendement à la future loi Santé sur la dispensation protocolisée, le syndicat des médecins généralistes MG France menace de quitter la table des négociations qui se jouent actuellement à la Caisse nationale de l'assurance maladie (Cnam) sur les CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé) si la proposition persiste. Ce qui fragiliserait la coordination entre professionnels de santé pour la prise en charge des patients en soins non programmés.
Dans une lettre ouverte diffusée vendredi 8 mars, le syndicat en appelle aux parlementaires, à tous les médecins généralistes et même à la population. Par une série de questions, les pharmaciens en prennent encore pour leur grade : « Qui peut définir une “petite maladie” en dehors du médecin après interrogatoire et examen du patient ? Qui peut évaluer s’il faut traiter et comment, avant l’indispensable étape du diagnostic ? Qui peut accepter d’être interrogé sur sa santé en public dans une officine par dessus le comptoir ? Qui peut risquer de supprimer la double sécurité, « le médecin prescrit, le pharmacien vérifie» ? »
Auditionnée mardi 5 mars à l’Assemblée nationale pour défendre sa future loi Santé, Agnès Buzyn s’est montrée finalement prudente au sujet de la dispensation sous protocole, estimant qu’il y avait « encore un peu de travail »...
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