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Les vidéos du Moniteur des pharmacies : le bilan partagé de médication
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Vous avez devant vous quelques minutes ? Pour vous informer différemment, le Moniteur des pharmacies innove et vous invite à découvrir sur sa chaîne YouTube ses vidéos « Quelques minutes pour comprendre… ». La petite dernière est (évidemment !) sur le bilan partagé de médication dont le lancement est effectif depuis ce 16 mars, date de parution au Journal officiel de l’avenant 12 à la convention pharmaceutique .
Pour qui ? Comment ? Avec quels outils ? Découvrez en image les réponses à toutes vos questions.
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1°Les " signes d'alerte " iatrogènes sont les mêmes que les signes pathologiques liés à la vieillesse,retrouvés chez tous les patients très âgés, médicamentés ou non .Ils ne peuvent donc être évocateurs d'une iatrogénie, liée à des médicaments, pris pour la plupart depuis des dizaines d'année, sans aucun problème..
2°A moins d'une prise en charge totale de la médication par des professionnels dans la préparation et l'administration des médicaments, on ne peut pas être certain de l'observance des patients par son simple interrogatoire peu fiable...Seul l'absence de renouvellement des ordonnances peut, à la limite, évoquer la non prise d'un traitement..
Bref, le problème de la iatrogénie n'est pas simple, et il est scandaleux de faire croire, que
le bilan de médication proposé par des officinaux serait la solution, même s'ils en avaient la compétence ...
3°Quand on voit un patient à la pharmacie, peut-on affirmer connaitre exactement sa pathologie déterminée par des spécialistes chevronnés sur la simple vue de la prescription( par ex :angor, insuffisance cardiaque, hypertension :3 pathologies pour un même médicament).
Quand on interroge un patient,tout juste sorti de l'hôpital pour savoir ce qu'il s'est passé, dans plus de 60% des cas, ce patient ne sait pas ce qu'il a eu exactement, opération et traitement compris ,car il s'en est remis entièrement au corps médical. Confiance absolue envers les médecins traitants, de la part du patient , mais aussi du pharmacien, qui ne peut remettre en doute toutes les prescriptions et suppose le diagnostic et traitement correct....
4°Peut-on affirmer connaitre ses traitements annexes, traitements anticancéreux délivrés uniquement à l'hôpital par exemple, dont l'officinal n'aura pas connaissance et pourtant générateur très souvent d'interactions médicamenteuses majeures.....
Va t-on demander à tous les malades, leur taux de créatinémie ou DFG pour savoir si les praticiens ont bien adapté les traitements à leur degré d'insuffisance rénale.Va t on demander à tous les patients leurs bilans sanguins, urinaires, l'état de leur foie , leurs habitudes alimentaires, leur hygiène de vie (alcool , tabac,sport, pratiques sexuelles ...), leurs facteurs de risques familiaux, leur compréhension du traitement et leurs pratiques en cas d'oubli de prise Etc......
CONCLUSION
Pour rappel le bilan de médication avait été proposé par la CPAM, aux généralistes en tant que référents, mais ceux ci ont décliné l'offre, (comme ils ont refusé le TROD angine.)., faute de temps et face à la difficulté de la tache..
La profession va donc s'engager sur ces bilans de médication, qui concerneraient 9 millions d'individus âgés,dont 3.9 millions très exposés aux risques iatrogéniques..Va falloir embaucher....
D'après la cpam,ce bilan doit être basé 1)"sur un interrogatoire du patient ,voir des proches", et non sur des faits?..et 2)"sur des analyses biologiques, états physiopathologiques, antécédents pathologiques, diagnostics établi par le médecin..."que l'on aura , ou que l'on aura pas.!!!..
La CPAM nous demande d'adapter le traitement par exemple pour les insuffisants rénaux ( avons- nous les compétences?). On nous demande de déclarer au médecin la survenue d'effets indésirables ( qui sont équivalents aux effets liés à l'âge..sommes- nous gériatres ?, sommes nous diabétologues, cardiologues, endocrinologues, ophtalmologistes..Va t on devoir informer tous les médecins spécialistes du patient de nos conclusions, sachant que chacun prescrit " pour sa paroisse" parfois en contradiction avec celles des autres...
Tout ceci pour vous dire qu'un jour ou l'autre, il faudra rendre des comptes,avec ces bilans de médication, impossibles à réaliser tant la tache est complexe et les informations médicales récoltées insuffisantes,au bon vouloir du patient .Avoir signé cette convention avec la cpam,apparait très prétentieux et non pertinent .Aucune aide logicielle, ne pourra remplacer des médecins spécialistes dans le choix et l'adaptation posologique d'un patient, être unique et complexe....
Comme le dis Orelsan : Vous étes trop .....T' as pas les bases, il faut rester simple, basique
et surtout rester à notre place: signaler les interactions médicamenteuses , contacter les médecins en cas de problèmes comme on le fait tous les jours, conseiller, informer, Etc..Se croire capable de gérer le traitement de patients plus efficacement que nos médecins est absurde., une utopie..
Il est temps que nos représentants syndicaux retournent travailler dans leurs officines pourvoir la réalité du métier,, et ne pas signer n'importe quoi....
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