Suivi des plaies et pansements par les pharmaciens : le coup de sang d’un syndicat infirmier - 30/11/2017 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
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Suivi des plaies et pansements par les pharmaciens : le coup de sang d’un syndicat infirmier

pharmaciens, infirmiers, plaies, pansements, Wicki58/iStock

Pour le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil), c’est clairement non. Dans un communiqué diffusé ce jeudi 30 novembre, il s’insurge contre l’implication des pharmaciens dans le domaine des plaies et pansements telle qu’elle a été présentée lors du colloque du Comité pour la valorisation de l’acte officinal (CVAO) du 27 novembre.

« Après l’expérimentation de la vaccination antigrippale et la mise en place d’entretiens pharmaceutiques pour le suivi de certaines thérapeutiques (anticoagulants, antivitamine K, asthme), les pharmaciens semblent donc, apparemment, s’intéresser à une nouvelle compétence infirmière », déplore le Sniil, qui avait déjà dénoncé ces évolutions pour la pharmacie.

Ce dernier estime que l’implication des officines s’effectue « pour de simples raisons mercantiles puisque, de l’aveu même du CVAO, l’incidence des ulcérations de la peau, estimée à 2 millions de cas, peut représenter potentiellement pour une officine moyenne un pourcentage entre 6 et 13 % de son chiffre d’affaires, et cela sans compter la vente de produits résultant du conseil associé ». 

Le CVAO avait pourtant positionné le pharmacien comme « nouvel interlocuteur des infirmiers » dans le suivi des plaies chroniques, ce qui est déjà le cas en pratique. 

Pour le Sniil, le suivi des plaies nécessite pour les infirmiers une formation solide, comme un diplôme universitaire en faculté de médecine. « Cela ne dépend pas uniquement des connaissances théoriques acquises. »

Au final, il en profite pour réclamer la création d’une consultation infirmière rémunéré de premier recours en matière de plaie et de cicatrisation...



Les dernières réactions

  • 30/11/2017 à 20:38
    zepa974
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    Quelle mauvaise foi. Tellement d'infirmiers ne s'y connaissent pas en plaies, c'est moi qui leur conseille quoi mettre quand ils me montrent des photos
  • 30/11/2017 à 23:12
    pharm
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    Ils oublient qu on est en 1ere ligne...nos portes sont ouvertes de 8h à 20h 20h30 pas comme leurs cabinets!!!! Logique qu'on vienne chez nous en 1er recours pour les 1ers soins puis un aiguillage vers le médecin de ville ou l'hôpital!
  • 30/11/2017 à 23:30
    Brave Heart
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    Pour zepa974:

    on ne doit pas fréquenter les mêmes infirmiers, alors.....

    Pour pharm: mon cabinet infirmier est ouvert de 06h30 à 21h30.....

    Et, en tant que patient, de par ma pratique professionnelle, je n'aurais pas plus confiance en un pharmacien qu'en un MG pour me conseiller sur les plaies, parce que lorsque je vois certaines prescriptions de soins de plaies, c'est à faire peur....
  • 01/12/2017 à 04:41
    mimine2
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    Si nous commencions par faire parfaitement notre cœur de métier!Franchement pensez vous que vous connaissez mieux les plaies complexes,car c’est de cela qu’il s’agit ici,que les infirmièr.e.s?....sur les belles planches de formation peut être mais dans la réalité!.
  • 01/12/2017 à 17:02
    zidou
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    tout le monde a raison il existe des infirmiers compétents et des pharmaciens compétents ,également des médecins compétents partout ,suffit de se renseigner.....
    mais il y a une chose qui me chagrine fortement:moi qui suis en milieu hospitalier comme en milieu rural et urbain,d'où vient cette désinformation qui circule en milieu infirmier très souvent;les pharmaciens seraient incompétents en matière de pansements .....vous voulez comparer nos connaissances anatomiques et physiologiques???peut etre faut-il commencer par là!
  • 01/12/2017 à 17:27
    Sevide
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    Rien avoir avec les compétences juste un respect des diplômes. Les pharmaciens à la pharmacie et les infirmières aux pansement injections ..... il faut arrêter de faire des glissements de fonction. Chaque corps de métier à valider des compétences. Il faut simplement les respecter.
  • 02/12/2017 à 07:24
    MAURICE
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    Qui noyaute ce CVAO, qui crée la zizanie systématique?
  • 02/12/2017 à 10:02
    BREZHONEG
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    Bien vu Maurice: Quel organisme a interet a "DIVISER les professions de santé POUR REGNER" plus facilement?.Unissons medecins ,infirmiers , pharmaciens et dentistes pour mener une action coordonnée mettant en evidence les aspects negatifs des specialistes de la bienpensance. La combine de nous titiller les uns les autres devient trop visible.
  • 03/12/2017 à 23:56
    Kola
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    Cher "pharm"
    Je trouve votre commentaire particulièrement déplacé. Seriez vous en train d'insinuer que les IDEL ne foutent rien pendant que vous, pharmaciens et préparateurs, vous trimez de 8h à 20h-20h30 ?
    Un IDEL bosse en général sur des plages horaires aussi larges, voire plus. Sans compter les week end et jours fériés. Et la paperasse derrière.
    Quant au fait de venir vous voir en premier recours, c'est au patient de choisir. S'il fait confiance à son pharmacien et qu'il n'a pas d'IDEL, tant mieux mais faut arrêter de penser que ça devrait être normal.

    Et pour ce cher "zepa974",
    On a un DU pour les plaies et cica, et selon nos expériences d'avant le libéral, on a plus ou moins souvent travaillé sur des plaies. Si vous êtes un expert, tant mieux pour vous, vous pouvez aider les infirmiers (et médecins) qui le demandent grâce à votre expertise. Mais dire que c'est de la mauvaise foi... On va se mettre à vendre des produits de parapharmacie pendant les tournées, puisque "tellement de pharmaciens ne s'y connaissent pas..."
    Chacun son taf. Et s'il peut être fait en collaboration entre PROFESSIONNELS, tant mieux, sinon restez au chaud dans vos officines à critiquer le boulot des autres (et leur piquer, tant qu'on y est, c'est tellement à la mode).

    Des bisous bétadinés.
  • 04/03/2018 à 16:30
    Patient engagé
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    Quand un chirurgien propose à sa jeune patiente de 16 ans de faire elle-même le changement de ses pansements, suite à une intervention sur les tendons de sa main, alors même qu'elle présente des problématiques de cicatrisation connues par le praticien... Et que j'informe la patiente de laisser la gestion de ses soins à une infirmière, je pense être dans une vision qualitative et sécurisée du suivi post opératoire en m'appuyant sur l'expertise de l'infirmière.
    Le hic, c'est que l'infirmière qui habite juste dans l'appartement au dessus de la patiente, annule ses rdv pour des raisons diverses (urgence avec un autre patient, collègue qui a eu un accident de voiture...). Résultat, une patiente qui se retrouve sans soins, reste deux jours avec un pansement sale qui colle à la plaie et prend la décision de ne plus voir l'infirmière !
    Que faire alors face à ce type de comportements du professionnel de santé ? Un dépannage à la pharmacie de proximité ne serait-il pas envisageable ?
    Essayons de rester pragmatique, de penser avant tout à l'intérêt du patient et pas seulement à l'intérêt de tel ou tel professionnel de santé.
  • 11/11/2018 à 07:04
    Nini5959
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    Et bien si les pharmaciens sont experts en tout, qu'ils gèrent les consultations et les opérations chirurgicales !!... Arrêtez 2 secondes....
    Une patiente avec ulcère, prescription médicale, sérum physiologique et compresses.. Super, on va aller loin... Et bien il était où Monsieur le pharmacien en bon réajusteur de prescription....!!!!!
    Ça fait 20 ans que je fais au mieux pour les patients et tout cet appât pour le fric, car vous n'êtes attiré que par ça, commence sérieusement à m'ecoeurer....
    Me bien être de vos patients ?!?!... Vous me faites bien rire.... Ou pleurer plutôt...
    Arrivez vous à vous regarder encore en face ?.... Quelle tristesse...

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