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Il ne devrait pas y avoir de surprise, ce jeudi 20 juillet, lors de la séance de signature de l’avenant conventionnel 2018-2022, au terme de plus de cinq mois de négociation entre l’Assurance maladie et les syndicats représentatifs FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France) et USPO (Union des syndicats de pharmaciens d’officine).
L’USPO sera signataire, a-t-elle rappelé dans un communiqué diffusé ce mardi 18 juillet. Selon le syndicat, l’avenant conventionnel « valorise l’acte pharmaceutique et désensibilise la marge des pharmacies du prix du médicament pour la transférer vers des honoraires de dispensation lié à l’ordonnance, lié à l’âge et aux médicaments spécifiques, indépendants des baisses de prix et de volumes des médicaments ».
Pour l’USPO, les 280 millions d’euros mis sur la table par l’Assurance maladie sont une première étape. D’ores et déjà, cette évolution se déploiera sur trois ans et sera sécurisée par trois garanties : individuelle, collective et par réaffectation des sommes allouées aux entretiens pharmaceutiques et aux bilans de médication non utilisées, rappelle le syndicat. Par ailleurs, l’entretien pharmaceutique est écourté et revalorisé à 50 euros et le bilan de médication rémunéré 60 euros en première année. Autant d’éléments favorables à la signature par l’USPO, qui regrette « le retrait de la FSPF au dernier moment et la division de la profession entraînée par cette décision ».
De son côté, dans un communiqué également diffusé ce mardi 18 juillet, la FSPF « en appelle à la raison ». Elle maintient son opposition à la signature parce que « seulement 215 millions d’euros hors missions sont proposés aux pharmaciens d’officine. Cette régression est inacceptable car cette enveloppe ne compensera ni les baisses de prix à venir, ni les augmentations de charges des entreprises officinales ».
L’avenant comprend une garantie collective qui soutiendra l’économie globale jusqu’en 2021 en cas de perte de marge supérieure à 1 % par rapport à 2016. C’est une sécurité selon l’USPO, une impossibilité de renégocier avant 2021, du point de vue de la FSPF. Signer l’accord, ce serait « faire preuve de renoncement et envoyer le message d’une profession qui courbe l’échine face à la peur du lendemain ».
Chacun des deux syndicats enjoint l’autre à revenir sur sa position.
La FSPF peut trouver un relais auprès du troisième syndicat, l’UNPF (Union nationale des pharmacies de France), non représentatif et donc non participant aux négociations. « Comment un syndicat peut-il engager la profession dans une voie sans issue, alors que la majorité des pharmaciens y est défavorable ? », s’interroge l’UNPF, dans un communiqué en date du mardi 18 juillet. « La convention entérine un recul si l’on intègre les baisses tarifaires », indique le syndicat qui, par ailleurs, ne perçoit pas les entretiens pharmaceutiques comme une voie d’avenir et prône à nouveau une montée en charge des ressources issues des organismes complémentaires.
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