Convention pharmaceutique : les deux syndicats reçus le 6 juin par Agnès Buzyn

Trois semaines à peine après sa nomination, Agnès Buzyn, la nouvelle ministre de la Santé va rencontrer mardi 6 juin les deux syndicats représentatifs des pharmaciens (FSPF et USPO). Qu’attendent les représentants de la profession de cet entretien qui a lieu la veille de la reprise des négociations conventionnelles ? 

« Nous souhaitons connaître la feuille de route ministérielle à la fois sur les orientations professionnelles mais aussi économiques pour la future convention, explique Philippe Gaertner, président de la FSPF. L’Etat est partie prenante des négociations car une partie du pilotage de la rémunération dépend de l’Etat au travers de l’arrêté de marge et de la fixation des prix de médicaments qui ont des conséquences sur l’économie officinale. Nous ne rentrerons pas dans le côté technique mais nous souhaitons qu’elle valide par exemple le choix de faire basculer 75 % de la rémunération en honoraires. Il y a donc des choix fondamentaux pour la profession.»

« Nous voulons démontrer à la ministre que si nous voulons réussir la mutation de la profession, il faut y mettre des moyens pour conclure fin juin ou début juillet, afin d'être opérationnel début janvier 2018. Il n’est pas possible de perdre du temps dans l’évolution et le positionnement des pharmaciens », estime Gilles Bonnefond, président de l’USPO.

Lors de cet entretien, les deux syndicats comptent aussi aborder l’épineuse question de la dispensation des médicaments à l’unité qui figure dans le programme du candidat Emmanuel Macron, désormais président de la République.

« Nous avons des propositions concrètes sur la dispensation à l’unité. Ce n’est pas avec une paire de ciseaux que l’on va améliorer l’observance des traitements. Nous préférons travailler sur la PDA ou encore la mise à disposition des médicaments à domicile du patient par les pharmaciens pour renforcer l’observance », conclut Gilles Bonnefond.