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L’automédication était le thème d’un débat organisé mardi 25 avril par l’Association des cadres de l’industrie pharmaceutique (ACIP) entre Jean-Yves Robin, directeur général d’Open Health (société spécialisée dans la collecte et l’analyse des données de consommation de santé), Dominique Giulini, président de l’Afipa (Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable), et Gilles Bonnefond, président de l’USPO.
Si tous les intervenants s’accordent sur l’intérêt de l’automédication (absence de rendez-vous chez le médecin, patient soigné plus rapidement, économies pour l’Assurance maladie… ), tous constatent une fois de plus qu’elle peine à se développer en France, contrairement aux autres pays européens. Alors, qu’est-ce qui bloque ? Le mode de prise en charge : par le patient.
Pour l’industrie pharmaceutique, il faut que le patient soit responsabilisé, et pour cela, il doit payer lui-même le médicament d’automédication : « Quand le patient paye, il devient responsable, il se pose des questions », note Dominique Giulini. Qui s’appuie sur des marqueurs optimistes : des ventes en hausse (+ 3,3 % en 2016) et une image de marque (les 10 marques les plus vendues représentent 59,5 % du marché en valeur, la marque permettant une identification rapide et facile, et est un gage de qualité et de sécurité).
Mais dans une société où la santé du patient est traditionnellement prise en charge par l’Assurance maladie et les régimes complémentaires, difficile de faire changer les mentalités. « Pour que l’automédication se développe en France, il faut la mettre à égalité avec l’autre parcours de soin, celui du tiers payant », répond Gilles Bonnefond, qui propose à nouveau de faire intervenir les mutuelles dans la prise en charge, comme c’est déjà le cas pour certaines d’entre elles à hauteur d’un forfait annuel (Klésia). Le président de l’USPO conseille également de soigner l’image des médicaments d’automédication. Plus de déremboursement, ce terme étant pour le grand public synonyme d’inefficacité. Plus de marque ombrelle qui mélange des produits aux statuts différents (médicaments, dispositifs médicaux et compléments alimentaires) et qui brouille la démarche du patient.
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