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Que proposez-vous pour faire évoluer la profession ?
Je veux mieux utiliser les compétences des pharmaciens au service de nos concitoyens, cela dans un contexte marqué par de profondes évolutions : la personnalisation croissante des produits de santé, le développement de la chirurgie ambulatoire, l’aspiration des Français à une plus grande participation à la gestion de leur santé, le vieillissement de la population et des professionnels de santé et des inégalités territoriales croissantes.
Avec les pharmaciens, je veux établir un véritable pacte de confiance, pour lever les freins à l’amélioration de leur positionnement dans le système de santé. Il doit concerner l’attractivité du métier de pharmacien et de l’installation en libéral, les difficultés économiques rencontrées par de nombreuses pharmacies, le dialogue délicat autour de la répartition des missions entre professionnels de santé et l’ouverture aux évolutions du mode de rémunération des pharmaciens.
Je veux que les pharmaciens participent pleinement à des évolutions profondes qu'il faut accélérer, comme le recours accru aux génériques : nous n’y avons recours qu’à hauteur de 30 % en volume, contre près de 50 % dans la moyenne de l’OCDE. Je veux aussi renforcer le rôle du pharmacien dans la prévention, dans l’accompagnement et le suivi des patients, dans le maintien à domicile ou encore dans le développement de la télésanté et de la télémédecine, notamment dans des territoires où les médecins sont peu nombreux à s’installer.
Faut il accélérer la dispensation à l’unité des antibiotiques ?
Le dispositif expérimenté en France par le gouvernement actuel n’a pas convaincu. J’ai cru comprendre que la mesure imposait de lourdes contraintes logistiques et administratives aux pharmaciens et à leurs équipes sans que la rémunération correspondante ne suive.
Pour limiter les dépenses de santé, dérembourseriez-vous les médicaments ou baisseriez vous leurs prix ?
Pour le prochain quinquennat, je récuse la diminution du taux de prise en charge des dépenses de santé des Français que je m’engage à maintenir. Tout déremboursement crée autant de renoncement aux soins pour des personnes modestes, celles qui paient des charges et ne bénéficient d’aucune aide pour leur santé. C'est une source d'injustice.
Que proposez-vous ?
C’est dans l’organisation de l’offre de soins que je souhaite poser les bases d’économies durables. La priorité sera donnée à la lutte contre les gaspillages et les fraudes, à la responsabilisation des acteurs, à la prévention et à la coordination des soins de proximité. Je souhaite en particulier favoriser, sur la base des initiatives des professionnels de santé en ville, la prise en charge coordonnée du patient dans son parcours de santé, en structurant mieux l’offre de premier et de second recours sur le plan territorial, autour du médecin traitant.
Concernant les pharmaciens, le potentiel de croissance le plus prometteur pour l'officine ne me paraît pas résider dans l’augmentation des ventes de produits de santé, mais dans la possibilité de proposer des services.
Faut-il financer à tout prix les médicaments innovants ?
Il nous faut garantir l’accès des Français à l’innovation thérapeutique. La mise à disposition rapide de thérapies nouvelles a été organisée. Il est possible de concilier les objectifs de maîtrise des dépenses et de développement des industries de santé. J’entends le faire dans le cadre d’un pacte de mandature avec les industriels de santé qui leur donne la visibilité et la stabilité dont ils ont besoin, et qui leur permette de s’engager clairement en faveur de la recherche-développement dans notre pays et de l’emploi. Il faudra également être particulièrement exigeant sur l’évaluation de l’amélioration du service rendu, sur la base d’avis d’experts scientifiques indépendants.
Lire aussi :
- L'article « Présidentielle : les candidats vous passent la pommade » publié dans le Moniteur des pharmacies N° 3148 du 29 octobre.
- L'interview de Jean-François Copé « La fixation d'un taux unique de remboursement serait plus simple et plus lisible », publiée le 7 novembre.
- L'interview de François Fillon « Les médicaments dont le service médical rendu est insuffisant ne doivent pas être remboursés », publiée le 8 novembre.
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