Transactions : à l’Ouest, le retour gagnant des petites officines - 12/10/2016 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
12/10/2016 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Transactions : à l’Ouest, le retour gagnant des petites officines

En parallèle d’une enquête décryptant les cessions d’officines à paraître dans son édition papier du 15 octobre 2016, Le Moniteur des pharmacies s’est livré à un tour de France pour analyser le marché de la transaction en région. A l’Ouest, du nouveau.
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Nantes, Rennes, La Rochelle, Bordeaux… Un vent doux et chaud souffle sur le marché des transactions de la façade ouest. « Les acheteurs sont plus présents, en particulier sur les affaires situées à proximité - à une demi-heure - des métropoles », remarque Patrice Manquillet du cabinet Patrice Manquillet Conseil. 

Un grand écart sur les prix

Ce regain est en grande partie lié à la baisse des prix qui restent néanmoins très disparates selon la taille et l’emplacement des officines. « Ils se maintiennent sur les pharmacies de plus de 2 M€, plongent en dessous d’1 M€ et subissent une lente érosion dans la tranche intermédiaire », précise-t-il. 

Conclusion : les prix font le grand écart : « On peut descendre jusqu’à 25 % et monter jusqu’à 100% ! ». 

Face aux difficultés de cession des petites officines, le marché s’adapte. Patrice Manquillet signale la naissance d’un nouveau marché porteur sur des affaires de moins de 1 M€ vendues entre 20 et 25 % du CA. « A ce prix, on trouve encore des acheteurs avec un profil particulier : ils ne recherchent pas la capitalisation, souhaitent seulement bien gagner leur vie en achetant pas cher et en s’endettant peu ». Récemment, il a vendu 150 000 € une affaire de 800 000 € située à ¾ d’heure d’une grande métropole, l’acquéreur qui n’avait qu’un apport de 50 000 € ne rembourse que 1000 € par mois ! De plus en plus, ce type d’affaires fait des émules chez les jeunes diplômés de la région.

Le littoral, un placement sûr

En ce qui concerne l’emplacement, les pharmacies du littoral de Quimper à Bordeaux restent des valeurs sûres avec des prix de vente « hors normes ». 

« Sur Arcachon, Le Cap Ferret, Pyla-sur-Mer, l’île de Ré…, les fonds de pharmacies sont valorisés entre 8 et 9 fois l’EBE », précise Matthieu Belliard de POD. En revanche, « plus on rentre à l’intérieur des terres, moins les officines sont chères. Cependant, pour qu’elles puissent se vendre, elles doivent être situées près d’un axe de communication important », ajoute Patrice Manquillet.



François Pouzaud

Les dernières réactions

  • 13/10/2016 à 16:36
    53
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    Ils en auront fait du mal aux jeunes diplomé(e)s,ceux qui leur repettaient "il ne faut pas acheter petit".Comme ils ou elles n'avaient un apport personnel que pour ce type d'officine, on desesperait ces jeunes.Ou alors ils se mettaient a 3 pour acheter une pharmacie a 1.5 de C A en centre ville.....et ils se retrouvaient avec l'equivalent d'une petite officine chacun.Quand a la progression des C.A en centre ville,ca mettait de l"ambiance entre les associés.....On va peut etre enfin voir cesser (un peu) la desertification, et ne plus voir fermer des pharmacies viables et meme plus resistantes que des structures a gros couts fixes mensuels.Les etudes de marchés "a la louche" et autres conseils du style"oh là là,en ce moment,faut pas bouger", ça n'aura eu qu'un temps (trop long).

  • 14/10/2016 à 16:03
    Fitou
    alerter
    Celà fait 18 mois que j'attends le moindre acquéreur potentiel pour une pharmacie rurale parfaitement saine et viable de 700000€ de CA , 31% d' EBE , aucune charge , à un prix de - de 50%
    Ou sont les jeunes diplomés en question ???
    Ils préfèrent des pharmacies de ville à 1500 000€ avec le parrainage d'investiteurs qu'ils mettront 30 ans à rembourser tout en se servant des salaires de misère parce qu'ils n'auront pas le choix
    Triste et lamentable
  • 15/10/2016 à 10:43
    Germain 37
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    J'ai vendu une officine rurale , 900000€ de CA (création), il y a quelques années. Effectivement je gagnais bien (très très) ma vie, mais travailler 5j1/2 par semaine, + les gardes,+ des remplaçants difficiles à trouver+ l'angoisse de se retrouver sans médecin (ce qui est le cas maintenant), on peut comprendre les jeunes diplômé(es). Et surtout, dorénavant, ces officines ne trouvent plus preneurs, alors forcément ça n'attire plus.

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