Décrochage de la rémunération : un constat partagé par l'Observatoire - 15/07/2016 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
15/07/2016 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Décrochage de la rémunération : un constat partagé par l'Observatoire

Le constat économique de quatre premiers mois de 2016 est négatif pour les officines MarianVejcik

La réunion intermédiaire de l'Observatoire de la rémunération a eu lieu mardi 12 juillet. 

Le constat d'une perte de marge au premier quadrimestre 2016 est partagé par tous malgré l'écart entre les chiffres de l'Assurance-maladie et ceux d'IMS Health, fournisseur de données statistiques en santé. Essentiellement technique, cette réunion a rassemblé les représentants des syndicats de pharmaciens et de l'Assurance-maladie.

« Pour la part de ce qui est présenté au remboursement, la perte de marge est de 7 millions d'euros, soit un recul de 0,4 % sur les quatre premiers mois de l'année » précise Denis Trouille, conseiller chargé de l'économie au sein du syndicat UNPF. 

Selon les chiffres d'IMS Health, il s'agit d'une perte de 38 millions d'euros. Denis Trouille explique qu'« il faudrait l'analyser plus finement. Cependant cet important différentiel est dû à la partie non présentée au remboursement. Cela correspond à la très forte consommation de paracétamol en janvier 2015, en lien avec une épidémie de grippe, qui n'a pas eu lieu en janvier 2016 ».

Philippe Gaertner, président de la FSPF, et Gilles Bonnefond, président de l'USPO, partagent ce constat, s'accordant pour reconnaître la fragilité induite par une marge trop dépendante des médicaments peu chers.

Aux professionnels de faire des propositions... Des propositions qui nécessitent un feu vert politique pour autoriser l'Assurance-maladie à négocier sur des revalorisations des actes existants ou des nouveaux actes.

Pour Denis Trouille, les demandes à adresser au ministère doivent être précises et chiffrées : « Le pôle des juristes va travailler en amont pour déterminer les modifications législatives qui ont le plus de chance d'être acceptées ».

Gilles Bonnefond propose comme pistes de réflexion « la création d'un acte de dispensation qui valorise le travail du pharmacien dans le bon usage du médicament en particulier chez les personnes âgées (PDA, outils d'observance), l'élargissement des entretiens pharmaceutiques à d'autres pathologies lourdes ».

Parallèlement, le représentant syndical milite pour « obtenir un minimum de perception à l'ordonnance qui couvrirait au minimum le seuil de coût fixe ».

Une nouvelle réunion de l’Observatoire est prévue le 28 septembre. En attendant, Denis Trouille se félicite que « les syndicats soient sur la même longueur d'onde pour travailler sur les propositions des uns et des autres ». 



Les dernières réactions

  • 16/07/2016 à 18:36
    m
    alerter
    _I_
  • 17/07/2016 à 01:04
    Jean-Patrice Folco, Pharmacien titulaire
    alerter
    Les pertes de marge constatées conjointement par l’assurance maladie et nos 3 syndicats sur le premier quadrimestre 2016 donnent lieu à des explications pour le moins confuses de la part du responsable économique de l’UNPF.
    Si je comprends bien les informations qui nous sont données, le réseau a perdu 7 millions d’€ de marge sur le premier quadrimestre pour les ordonnances présentées au remboursement, ce qui correspondrait à la baisse du nombre des ordonnances dispensées en janvier 2016 (- 3,5 millions d’unités selon les extrapolations), puisque sur le premier quadrimestre le nombre des ordonnances dispensées n’a pas varié. Il semblerait donc au vu de ces premiers chiffres que la catastrophe économique annoncée avec le passage de l’honoraire à 1 € et les effets du PFLSS 2016 tout au long de la campagne électorale ne soit pas arrivée, ce qui ne signifie pas non plus que la situation économique soit florissante.

    L’écart constaté entre l’assurance maladie (- 7 millions) et les extrapolations IMS (-38 millions) serait alors du, selon le responsable économique de l’UNPF (avis partagé par Messieurs Bonnefond et Gaertner), à la mévente des paracétamols hors ordonnance en janvier 2016 par rapport à 2015. Depuis des années il se vend en moyenne un peu moins de 8 millions d’unités de paracétamol par mois hors ordonnance et il est difficilement concevable, même si les ventes de 2015 étaient supérieures à la normale, que la mévente des unités de paracétamols puisse provoquer une perte de 30 millions d’€ avec 1 € de rémunération par unité.
    Les extrapolations IMS donnent une perte totale d’unités dispensées en janvier 2016 de 23 millions ce qui, en comptant une moyenne de 3 unités dispensées par ordonnance, aboutit à une perte de 13 millions d’unités dispensées hors ordonnances. Sur le premier quadrimestre la perte totale est ramenée à 17 millions d’unités ce qui rend encore plus improbable le scénario d’une perte de marge de 30 millions (si elle existe) développé par le responsable économique de l’UNPF.

    Les présidents de l’USPO et de la FSPF s’accordent pour trouver que la marge est trop dépendante des médicaments peu chers, mais 54% des volumes de médicaments dispensés (remboursables et non remboursables) ont un prix d’achat unitaire moyen 5 fois supérieurs à celui des 46% restant (dont font partie les médicaments OTC), alors comment la marge peut elle dépendre des médicaments peu cher ?

    La volonté manifeste de la profession de considérer que sa rémunération est attachée aux volumes alors qu‘elle ne l’est plus depuis plus de 20 ans et d’analyser son économie comme si la rémunération était linéaire conduit à une impasse qui se concrétise avec les scénarii qui sont impossibles.
    Dans le cadre ou des propositions précises et chiffrées pourraient être faites par la profession, il me semble personnellement pour avoir étudié précisément le fonctionnement de notre rémunération qu’il faut avant tout comprendre son fonctionnement pour l’expliquer aux pouvoirs publics et proposer une réforme pérenne de note économie, encore faut il pour cela que la profession, à travers ses syndicats, accepte de se remettre en cause.


  • 18/07/2016 à 17:19
    SS
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    La réaction a été supprimée car elle ne respecte pas la charte du site.
  • 18/07/2016 à 18:16
    *141
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    Nous aurons donc,APRES ETUDE SERIEUSE! une proposition de revalorisation,mais ne prenant effet que fin 2019,de 0.0001%,a condition de remplir une mission de passage de l'aspirateur dans les locaux des cpam apres la fermeture.Gaertner et Bonnefons pensent que c'est signable,dans un esprit d'ouverture.
  • 21/07/2016 à 12:25
    BREZHONEG
    alerter
    Et pendant ce temps là,les medecins....(voir ci dessous)
    lu sur boursorama :
    "Obtenir le maximum". Les médecins libéraux et l'Assurance maladie abordent jeudi, au terme d'un marathon de discussion de trois jours, les points de blocage dans la négociation d'une nouvelle convention quinquennale, qui doit instaurer la consultation à 25 euros chez les généralistes et est déjà chiffrée à près d'un milliard d'euros.
  • 21/07/2016 à 14:12
    Reality
    alerter
    C'est le pot de terre contre le pot de fer ,les pouvoirs publics taperont encore sur les officinaux pour satisfaire les dieux de la médecine qui eux ont la baguette magique .
  • 21/07/2016 à 18:27
    maignan jacques
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    Oui mais la reaction des pharmaciens sera terrible!dixit G.Bonnefons. AH MAIS!!!
  • 25/07/2016 à 09:10
    miroirauxalouettes
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    M. Folco, en une phrase, pas plus, qu'est - ce que vous avez voulu dire ?

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