A quelques jours de l’ouverture des négociations conventionnelles médicales, les syndicats de médecins libéraux mettent la pression. Invités à la présentation des solutions techniques concoctées conjointement par l’Assurance maladie et l’Association des complémentaires santé, les représentants des praticiens s’opposent de nouveau à la mise en place le tiers payant dans les cabinets médicaux.
Les principales critiques se concentrent sur les propositions des complémentaires. Selon MG-France, les exigences de ces régimes exposeraient les médecins à plusieurs sortes de risques : technique, financier (coût des adaptations nécessaires pour le poste de travail), par rapport aux complémentaires via le conventionnement individuel et par rapport aux patients. « L’exonération du ticket modérateur pour les soins primaires serait une solution pragmatique pour lever ces difficultés, lorsque le professionnel estime nécessaire l'usage du tiers-payant pour son patient », suggère MG-France.
Quant à la CSMF, il déplore l’absence de flux unique. « Le dispositif présenté suggère au médecin de réconcilier les deux flux de paiement par son logiciel professionnel, donc de le faire à sa charge, ou de s’adresser à une structure intermédiaire qui pourrait au minimum suivre la facturation et la prise en compte par l’Assurance maladie complémentaire, au mieux suivre le paiement et le rapprochement sur le compte bancaire. Cette partie, pudiquement appelée « services », aura un coût pour le médecin ». déclare Jean-Paul Ortiz, président du syndicat.
Ces propositions devront encore être soumises à la ministre de la santé. Le bras de fer continue entre les médecins libéraux et Marisol Touraine.
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