Compléments alimentaires minceur : leur composition décryptée par 60 millions de consommateurs

60 millions de consommateurs a publié dans son numéro de mai 2015 une étude sur les compléments alimentaires minceur et notamment leur composition. 20 références ont été passées à la loupe : nature du produit, adéquation entre les allégations annoncées et la composition, conformité de l’étiquetage, fiabilité et précision des contre-indications et présence d’ingrédients ayant de potentiels effets secondaires non indiqués. 

Parmi ces 20 références, seules 4 ont été jugées acceptables et un produit a été considéré comme « à éviter» .

Parmi les griefs retenus, la présence dans certaines références d’ingrédients n’ayant aucune action minceur reconnue : le coenzyme Q10 ou encore le chrome. Le chrome est un minéral qui augmenterait même la sensibilité à l’insuline.

60 millions de consommateurs rappelle en outre que l’affichage des quantités de chaque substance active n’est pas obligatoire. Cependant, selon les auteurs du dossier, pour certaines substances comme la caféine ou encore la p-synéphrine, cet affichage serait de bon ton. La p-synéphrine, issue de l’écorce d’orange amère, peut en effet provoquer lorsqu’elle est en excès de graves problèmes cardiovasculaires et hépatiques.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation avait d’ailleurs recommandé en 2014 de ne pas dépasser la dose quotidienne de 20 mg de p-synéphrine. En outre, cette substance ne doit pas être associée à la caféine.

Attention aux interactions

Certains composants peuvent par ailleurs interagir avec des traitements en cours. La vitamine B6, par exemple, réduirait l’efficacité des antiparkinsoniens. Ou encore, l’extrait de pamplemousse, présent dans certains compléments alimentaires, est fortement déconseillé au cours de certains traitements médicamenteux, en particulier certains anticancéreux et immunosuppresseurs.