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On ne fait pas pharma par hasard ou parce que dans la famille on est pharmacien de père en fils. L’intérêt pour la profession, le statut de professionnel de santé avec une mission de service public, les relations avec le public et les patients, la qualité de vie sont plébiscités par plus de 80 % des répondants à l’enquête réalisée dans le cadre de l’Opération Jeunes de l’Ordre* dont la convention de synthèse s’est déroulée le 9 octobre à Paris. Loin devant les revenus (67 %) ou le rôle de chef d’entreprise ou d’encadrement (54 %).
Les temps ont beau être durs, plus de 88% des étudiants et plus de 75 % des exerçants sont satisfaits de la branche qu’ils ont choisie. A tel point que 95 % des pharmaciens interrogés souhaitent rester dans la profession. De jeunes pharmaciens qui plébiscitent à 95 % les règles déontologiques considérées « comme des repères essentiels ». 72 % d’entre eux considèrent d’ailleurs que leur indépendance de décision est respectée.
En revanche, côté formation, les étudiants et internes ont une vision assez mitigée sur l’organisation et les contenus des enseignements, notamment quant à l’approche « pratique ».
En ce qui concerne leur plan de carrière, s’ils sont globalement satisfaits de l’intérêt des missions que leur employeur leur confie, 70 à 75 % des jeunes pharmaciens attendent des perspectives d’évolution : développement de leurs compétences pharmaceutiques, accroissement des responsabilités qui pourraient leur être confiées.
Enfin, à la question « Exercer en libéral ? », 44 % des étudiants de 6e année et internes disent oui et 52 % non.
Trois séries de recommandations
Formation et attractivité des métiers de pharmacien, exercice professionnel, contexte et environnement de l’exercice : trois séries de recommandations ont été présentées.
1. Mettre en œuvre une « orientation active » des lycéens/étudiants avant la PACES
2. Engager un débat sur l’entrée dans les études : passerelles, Numerus clausus…
3. Introduire de nouveaux modules dans les enseignements :
- davantage d’assurance qualité et de gestion des risques ;
- de sciences humaines : relations pédagogiques du soin avec le patient, communication
- de management, de gestion et d’affaires réglementaires.
4. Augmenter le nombre de stages d’application durant les études et les ouvrir à de nouveaux lieux-public, privé, institutions, notamment en 5e année hospitalo-universitaire, dans un objectif d'harmonisation nationale
5. Formaliser les objectifs des stages : activité, volume, horaires...
6. Systématiser et rendre accessible l’évaluation bilatérale des stages, par le maître de stage et l’étudiant
7. Créer un « Erasmus » des études de pharmacie
8. Accompagner les jeunes diplômés à l’entrée dans l’exercice professionnel
9. Intégrer avec réactivité les mises à jour « missions » dans la formation initiale et continue, intégrer un module sur la lecture critique d'articles
10. Rendre le DPC accessible à tous les pharmaciens
11. Adapter l’offre de formation aux besoins prioritaires du métier
12. Promouvoir les procédures de délégations entre confrères
13. Promouvoir la démarche de certification HAS des officines
14. A l’hôpital, promouvoir l’implication des pharmaciens dans les équipes de soins : conciliation médicamenteuse et pharmacie clinique, co-prescription d'analyses de biologie médicale, aide à la maîtrise médicalisée des dépenses de produits de santé...
15. Renforcer l’information sur la diversité des modes d’exercice et d’exploitation : opportunités et risques.
16. Promouvoir l’obligation d’indépendance professionnelle
17. Faciliter l’accès à la propriété
18. Accompagner les réorientations intra-professionnelles
19. Accompagner les pharmaciens dans leur volonté d’exercice interprofessionnel
20. Mieux informer sur les possibilités offertes par l’Union Européenne.
Ces recommandations vont-elles servir à quelque chose ? « Oui, répond sans hésiter Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Ces recommandations seront l’une des feuilles de route de l’Ordre. Elles auront donc une suite. La numéro 17, par exemple a 99 % de chances d’aboutir. Le capital doit être ouvert aux jeunes pharmaciens salariés qui travaillent dans l’établissement. »
* L’Opération Jeunes, réalisée par l’Ordre sur une année avec le concours et l’engagement des associations d’étudiants et d’internes, de l’automne 2013 à l’automne 2014 a reposé sur une enquête conduite auprès des 20 000 jeunes pharmaciens de moins de 35 ans, et des futurs confrères, étudiants en dernière année et internes ; complétée de huit conférences-débats régionales avec les populations interrogées, de recommandations d’actions proposées, confirmées par un vote électronique.
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