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Dans leur majorité, les officines se préparent à la grève pour le 30 septembre prochain. La plupart d’entre elles préviennent d’ores et déjà leurs clients en apposant des affiches dans l’espace de vente ou en vitrine, afin qu'ils prennent leurs dispositions pour le jour J. Certaines font signer des pétitions.
Mais comment expliquer de manière efficace au comptoir cette fermeture de la pharmacie ?
« Il y a d’abord pour toutes les officines participantes la nécessité d’avertir ses patients et clients et de faire un travail d’explication. Car de manière générale, les grèves et manifestations sont mal perçues par le grand public, synonymes de blocages et de prises en otage », estime Brigitte Defoulny, directrice de la société de conseil et de formation en officine Héliotrope.
Premier conseil de l’experte en communication : expliquer que ce mouvement qui rassemble de nombreux professionnels de santé vise à défendre les intérêts des patients et non des professionnels eux-mêmes. Autrement dit, cette réforme n’aura pas pour conséquence un manque à gagner pour les pharmaciens, mais bien une mise en péril du système de santé publique.
« Insistez sur les bénéfices qu’apportent le modèle de l’officine actuel, comme la proximité et la qualité, en rappelant les nombreux services, y compris gratuits, qui sont rendus à la population par les pharmaciens », souligne Brigitte Defoulny.
Une grève nationale des officines est suffisamment rare pour que les patients perçoivent la gravité de la situation. N’hésitez donc pas à employer des termes forts. Et être incisif, cela ne veut pas dire pleurer sur son sort !
Exemple d’argumentaire sur la question du prix : « dans un premier temps, la grande distribution (ne focalisez pas sur Leclerc !) sera prête à CASSER le prix des médicaments pour prendre le marché. Mais lorsqu’un certain nombre d’officines de proximité auront été TUÉES, devenue en situation de force, elle fera ce qu’elle veut avec les prix ». Pour rappel, les prix des médicaments en pharmacie sont en France parmi les moins chers d’Europe.
Rappelez également que la vente en grande distribution est uniquement soumise à la notion de profit. « Vous risquez de n’y trouver que ce qui rapporte de l’argent », argumente Brigitte Defoulny. Alors que, selon une enquête citée par l’Ordre des pharmaciens, 4 Français sur 10 sont déjà sortis d’une pharmacie sans rien acheter…
Bien-sûr, pour renforcer son efficacité, toute l’équipe doit être au diapason de cette communication.
Prévoyez-vous de fermer votre officine le 30 mai prochain en signe de protestation ?
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