Elle s’était déjà prononcée contre la mise à disposition hors ordonnance des vasoconstricteurs par voie orale à l’été 2015. L’académie nationale de médecine réitère sa prise de position ce 8 mars dans un communiqué. C’est l’interdiction de la publicité grand public pour les médicaments renfermant de la pseudoéphédrine en décembre qui a réveillé le « militantisme » de l’institution.
Pour rappel, l’académie de médecine indique que ces sympathomimétiques ne sont pas seulement à l’origine d’une vasoconstriction nasale, mais systémique, « faisant courir le risque d’effets indésirables graves, cardiovasculaires ou neurologiques ». Des effets très rares et imprévisibles chez des sujets sains sans antécédent mais graves au regard du caractère bénin d’un rhume.
Pour l’académie, le chiffre de moins de 1 accident sur 1 million de boîtes vendues est sous-estimé, « en raison de la sous notification habituelle en pharmacovigilance, et particulièrement dans le cadre de l’automédication ».
L’institution est soucieuse de ne pas froisser les pharmaciens d’officine : « Les nombreuses et fréquentes contre-indications, au nombre de 17, ne peuvent être exhaustivement vérifiées en l’absence de prescription médicale, faisant ainsi courir un certain risque », explique-t-elle.
La mise à disposition de médicaments contenant de la pseudoéphédrine uniquement sur ordonnance peut recevoir l’adhésion de pharmaciens d’officine, comme François Couchouron, titulaire à la Pharmacie du Lac, à Bordeaux, qui refuse depuis début 2017 de délivrer ces médicaments.
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