Vasoconstricteurs par voie orale : l’Académie de médecine milite pour une prescription obligatoire - 08/03/2018 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
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Vasoconstricteurs par voie orale : l’Académie de médecine milite pour une prescription obligatoire

médecine, pharmacie, médicaments, vasoconstricteurs DR

Elle s’était déjà prononcée contre la mise à disposition hors ordonnance des vasoconstricteurs par voie orale à l’été 2015. L’académie nationale de médecine réitère sa prise de position ce 8 mars dans un communiqué. C’est l’interdiction de la publicité grand public pour les médicaments renfermant de la pseudoéphédrine en décembre qui a réveillé le « militantisme » de l’institution.

Pour rappel, l’académie de médecine indique que ces sympathomimétiques  ne sont pas seulement à l’origine d’une vasoconstriction nasale, mais systémique, « faisant courir le risque d’effets indésirables graves, cardiovasculaires ou neurologiques ». Des effets très rares  et imprévisibles chez des sujets sains sans antécédent mais graves au regard du caractère bénin d’un rhume.

Pour l’académie, le chiffre de moins de 1 accident sur 1 million  de boîtes vendues est sous-estimé, « en raison de la sous notification habituelle en pharmacovigilance, et particulièrement dans le cadre de l’automédication ».

L’institution est soucieuse de ne pas froisser les pharmaciens d’officine : « Les nombreuses et fréquentes contre-indications, au nombre de 17, ne peuvent être exhaustivement vérifiées en l’absence de prescription médicale, faisant ainsi courir un certain risque », explique-t-elle.

La mise à disposition de médicaments contenant de la pseudoéphédrine uniquement sur ordonnance peut recevoir l’adhésion de pharmaciens d’officine, comme François Couchouron, titulaire à la Pharmacie du Lac, à Bordeaux, qui refuse depuis début 2017 de délivrer ces médicaments.

 



Les dernières réactions

  • 08/03/2018 à 20:31
    pharmago
    alerter
    et sur ordo, il les delivreraient ou pas ?
    Car :"Des effets très rares et imprévisibles chez des sujets sains sans antécédent "

  • 09/03/2018 à 06:04
    anonymous
    alerter
    et bien sûr, les médecins vont vérifier les 17 contre-indications avant de rédiger leur prescription !!!.......
  • 09/03/2018 à 06:21
    Mido06
    alerter
    Oui c tres bien mais dans ce sens la alors le doliprane qui tue je ne sais combien de personnes chaque annee.... Ou hepatite fulgurante.... Et l ibuprofene qui contient egalement bcp de contre indications notamment avec les ulcères, les asmathiques les diabétiques.... Alors que faisons nous.... C encore une histoire d argent.... Com dab.
  • 09/03/2018 à 07:29
    Hellébore
    alerter
    Et si nous faisions confiance aux pharmaciens ? Média et académie de médecine passent leur temps à affoler les patients par soucis de buz pour les premiers et protectionnisme pour les second.
    Que dire alors des prescriptions plus que fréquentes où le Derinox est associé à de la prednisolone ? Fortement déconseillée et pourtant on les voit tous les jours x fois !
  • 09/03/2018 à 08:58
    olivier91
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    Gardons les médicaments efficaces, et faisons notre travail de dispensation correctement.
    Personne n'est obligé de délivrer du rhinadvil s'il décèle une contre-indication.
    Leclerc se fera un plaisir de vendre l'eau salée hypertonique "aromatisée" 2 fois moins cher!
    Attention! les "conseils" à coup de dispositifs médicaux pseudo-actifs vont nous jouer des tours.
  • 09/03/2018 à 08:58
    olivier91
    alerter
    Gardons les médicaments efficaces, et faisons notre travail de dispensation correctement.
    Personne n'est obligé de délivrer du rhinadvil s'il décèle une contre-indication.
    Leclerc se fera un plaisir de vendre l'eau salée hypertonique "aromatisée" 2 fois moins cher!
    Attention! les "conseils" à coup de dispositifs médicaux pseudo-actifs vont nous jouer des tours.
  • 09/03/2018 à 13:32
    Baz
    alerter
    Bonjour,

    Je pense qu’il faut arrêter d’enlever des rôles au pharmacien et de le sous-estimer. C’est à lui de poser les questions adéquates lors de la délivrance de tels médicaments.
  • 09/03/2018 à 18:10
    BREZHONEG
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    Pov'monsieur Leclerc qui voulait tellement vendre des medicaments par promo de 3boites pour 2! Avec leur manie de tout denigrer,que c'est dangereux,et tout ça, les ACADEMIES et autres journaux de consommateurs lui font bien des miseres,allez !Ca se presente de plus en plus mal,sa defense desinteressée des consommateurs.On marche sur la tete ! Heureusement qu'il obtient encore de beaux resultats dans l'assassinat d'agriculteurs ! Amazone lui sauve le moral, car "c'est stimulant,c'est benefique la concurence".Faudrait que ca soit remboursé par la Secu,Amazone!!!.
  • 12/03/2018 à 13:46
    olivier91
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    Le "3 boites pour le prix de 2", on ne le voit pas dans certaines officines?
    J'ai aussi vu les vasoconstricteurs dans le rayon libre-accès...
    C'est pas le produit qui est dangereux, c'est la manière de vendre de certains.
  • 12/03/2018 à 17:01
    BREZHONEG
    alerter
    Eh oui,certaines grosses pharmacies de galeries marchandes ont attrapé la verole de leur voisin l'hyper.....qui crée et impose des manieres d'acheter.
  • 12/03/2018 à 23:00
    brucine
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    Il faut être de très mauvaise foi pour nier leur toxicité à même de s'exercer chez le sujet sans antécédent, et donc pour un rapport bénéfice-risque très défavorable dans les "pathologies" évoquées.

    Mais il faut l'être tout autant pour en revendiquer la seule prescription puisque, par définition, le médecin n'est pas davantage à même de déceler ces aléas chez le même sujet sain sans antécédent.
  • 15/03/2018 à 13:22
    Bachir Bechara, Pharmacien adjoint
    alerter
    Science sans conscience n’est que ruine de l’ Âme,l’ignorance est la mère de tous les vices (Rabelais)
  • 15/03/2018 à 13:43
    olivier91
    alerter
    Personne ne nie les effets secondaires ou les risques que peuvent induire certains produits (...et ne sont -ils pas un peu exagéres dans le cas de la pseudoeph. ?)
    Le pharmacien est par-contre là pour mesurer ces risques, et les éviter le cas échéant.
    Dans le cas contraire, pas la peine de s'embarquer dans le bilan partagé de médication.

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