Vaccination anti-HPV : les pharmaciens dans les écoles ? - 28/02/2023 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
28/02/2023 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Vaccination anti-HPV : les pharmaciens dans les écoles ?

Getty Images/iStockphoto

En visite dans un collège de Jarnac (Charente) ce 28 février, Emmanuel Macron est aussi en campagne contre le papillomavirus humain (HPV). Le président, jouant les professeurs, a annoncé devant une classe de collégiens et en présence des ministres de la Santé et de l’Education, qu’une campagne de vaccination anti-HPV « généralisée » sera lancée « à partir de la rentrée prochaine pour les 5e », afin d’augmenter la couverture vaccinale, insuffisante en France (37,5 % pour un schéma complet chez les filles de 16 ans et 10 % chez les garçons).

Un accord parental sera nécessaire et la vaccination ne sera pas obligatoire. « La question se posera pour nos successeurs », a-t-il indiqué, préférant miser sur « la conviction » et « l’adhésion » de la population. « Comme il y a un vaccin qui existe et qui est efficace et on sait qu'il est vraiment inoffensif […], on va l'encourager très fortement », explique Emmanuel Macron.

L'encouragement viendra d'un « reste à charge zéro » qui sera obtenu « en travaillant avec les mutuelles, en supprimant des actes devenus inutiles ». Et il compte embarquer, outre les médecins, les autres professionnels de santé. « La prescription et la vaccination contre le HPV pourront être réalisées par les pharmaciens, sages-femmes et infirmiers. Cela va dans le sens des mesures en faveur de la délégation d'actes médicaux », a-t-il ajouté.

En juin dernier, la Haute Autorité de santé avait donné un avis favorable à la vaccination des enfants par les pharmaciens.



Anne-Hélène Collin, avec APMNews

Les dernières réactions

  • 02/03/2023 à 15:45
    pastoucheamonenfant
    alerter
    avant d'aller dans les écoles pour faire la promotion auprès de jeunes esprits influençables pour inciter à une énième vaccination en affirmant que "le vaccin est efficace et on sait qu'il est vraiment inoffensif […], on va l'encourager très fortement" monsieur macron devrait se rapprocher des nombreuses victimes des effets indésirables graves invalidants du vaccin gardasil (pour ne citer que lui).
  • 04/03/2023 à 12:14
    pdeperiers
    alerter
    Etonné du commentaire précédent voici un point argumenté avec des sources et des données identifiées.

    CONTROVERSE EN FRANCE : MALADIES AUTO-IMMUNES
    Histoire de la polémique
    En France, la controverse sur le lien supposé entre maladie auto-immune (MAI) et la vaccination anti-HPV est née en 2013 à la suite de la survenue, dans les deux mois suivant la seconde injection de Gardasil®, d’une sclérose en plaque chez une adolescente. Les parents de cette jeune fille ont alors déposé une plainte contre le laboratoire fabricant, d’une part, et contre l’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM), d’autre part, pour « violation d’une obligation manifeste de sécurité et méconnaissance des principes de précaution et [de] prévention ».

    Suite aux conclusions en faveur d’un lien causal émises par la Commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CRCI) d’Aquitaine saisie par les parents, une plainte collective a été également déposée pour dénoncer un lien de causalité entre les maladies auto-immunes dont les plaignantes étaient atteintes et les vaccins anti-HPV qu’elles avaient reçus. Cette affaire a été relayée par les médias nationaux pendant plusieurs semaines.

    En novembre 2015, le Parquet du pôle de santé du Tribunal de grande instance de Paris a classé l’enquête sans suite, considérant qu’il n’y avait pas de lien de causalité direct entre le vaccin Gardasil® et les maladies auto-immunes que présentaient les plaignantes (source AFP). Cet avis s’est appuyé notamment sur les résultats de l’étude pharmaco-épidémiologique sur la sécurité d’utilisation de la vaccination anti-HPV réalisée par l’ANSM et l’Assurance maladie à partir de l’analyse des bases de données médico-administratives françaises (cf. infra).

    Depuis les conclusions du Tribunal de grande Instance de Paris, il n’y a pas eu d’autres affaires médiatisées.

    Étude française de pharmacovigilance
    À la suite des plaintes déposées contre l’ANSM et le fabricant, l’ANSM et l’Assurance maladie ont publié, en 2015, les résultats d’une grande étude qui avait pour but d’estimer les risques absolus et relatifs de MAIs chez les jeunes filles vaccinées, comparativement à celles non vaccinées. Il s’agit d’une étude observationnelle longitudinale incluant plus de 2,2 millions de jeunes filles âgées de 13 à 16 ans entre 2008 à 2012 (6). Quatorze MAIs ont été sélectionnées : les affections démyélinisantes du système nerveux central, le syndrome de Guillain-Barré, le lupus localisé ou systémique, la sclérodermie localisée ou systémique, les vascularites, la polyarthrite rhumatoïde, la myosite ou dermatomyosite, le syndrome de Gougerot-Sjögren, le purpura thrombopénique immunologique, le diabète de type 1, les thyroïdites, les pancréatites, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, et la maladie cœliaque.

    L’analyse des résultats n’a pas mis en évidence d’augmentation significative du risque de survenue d’une MAI (toutes MAIs confondues) chez les jeunes filles vaccinées, comparativement aux non vaccinées (Hazard ratio ajusté, HRa : 1,07 [IC95% : 0,99-1,16]). Pour 12 des 14 événements d’intérêt étudiés, les analyses effectuées n’ont pas permis d’observer une association statistiquement significative entre les jeunes filles vaccinées et la survenue de ces pathologies.

    Sclérose en plaque
    La sclérose en plaques était un des événements d’intérêt étudiés. L’analyse de cet événement n’a pas mis en évidence une augmentation de risque de SEP après vaccination anti-HPV (HR ajusté : 0,93 [IC95% : 0,65-1,33] ; p=0,69). Ce résultat est cohérent avec celui observé dans une revue récente et une étude nordique spécifiquement dédiée à l’étude de cet événement (7, 8).

    Syndrome de Guillain-Barré (SGB) et maladies chroniques de l’intestin (MICI)
    Une association statistiquement significative avec le vaccin anti-HPV a été mise en évidence pour deux événements d’intérêt : les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (HR ajusté : 1,19 [IC95% : 1,02-1,39]) et surtout le SGB (HR ajusté : 4,00 [IC95% : 1,84-8,69]).

    Il s’agit de la première étude pharmaco-épidémiologique suggérant une association entre la vaccination anti-HPV et ces deux MAIs. Les résultats restent donc à confirmer, d’autant plus qu’il s’agit d’événements rares, dont les estimations sont mathématiquement associées à des intervalles de confiance très larges avec par définition beaucoup d’incertitude.

    En tout état de cause, en faisant l’hypothèse (non établie) que l’association mise en évidence est bien de nature causale, le nombre de cas de SGB attribuables à la vaccination serait de l’ordre de 1 à 2 cas pour 100 000 jeunes filles vaccinées. Ce nombre est très faible et correspond, sous l'hypothèse d’une couverture vaccinale de 50%, à 1 à 2 cas de syndrome de Guillain-Barré par génération de jeunes filles arrivant à l'âge de vaccination.

    Position de l’ANSM
    Compte-tenu des données colligées et analysées durant plus de neuf années de suivi national de pharmacovigilance associées aux résultats définitifs rassurants de l’étude évaluant le risque d’affections auto-immunes post-vaccinales à partir de la base de données SNIIRAM de la CNAMTS, les membres du Comité technique de pharmacovigilance considèrent qu’aucun fait nouveau de sécurité n’a été mis en évidence pour ces vaccins (9).

    Position de l’OMS
    Le Comité consultatif mondial pour la sécurité des vaccins de l’OMS (GACVS) n’a pas trouvé de nouvelles études confortant les résultats de l’étude française relatifs au syndrome de Guillain-Barré (SGB) : « une étude autocontrôlée de grande ampleur portant sur une série de cas a été menée au Royaume-Uni parmi une population à laquelle 10,4 millions de doses avaient été administrées. Cette étude n’a relevé aucune augmentation significative du risque de SGB après une dose vaccinale quelconque » (10). De même, le SGB a été spécifiquement sélectionné en tant que critère de jugement dans des études effectuées aux États-Unis en utilisant le système Vaccine Adverse Events Reporting System (VAERS) et le Vaccine Safety Datalink (VSD). Il a été présenté au GACVS de nouvelles données émises par le VAERS suite à l’administration de 60 millions de doses et par VSD après l’administration de plus de 2,7 millions de doses jusqu’à fin 2015. Aucune association entre le vaccin anti-HPV et le SGB n’a été mise en évidence. Les études britanniques et américaines ont conclu, sur la base de leurs données respectives, qu’un risque supérieur à 1 cas par million de doses pouvait maintenant être exclu (11).

  • 04/03/2023 à 18:30
    Breizatao
    alerter
    Tiens , je croyais qu'il y avait des médecins et des infirmières scolaires dans ces établissements ....???
    Pas de frigos sans doute , c'est pour ça...
  • 04/03/2023 à 19:51
    X
    alerter
    L'association entre Guillain barré et Gardasil est dans la monographie, partie effet indésirable, on l'enseigne a la fac, à peut près 1/200000 cas...Même si c'est faible et a exploré, balancer des certitudes face a l'innocuité d'un médicaments est tout simplement irresponsable, mais bon macron s'en fou s'est pas comme si il avait prêté serment..
  • 06/03/2023 à 22:02
    Emi37
    alerter
    Sauf que notre droit à la vaccination à l officine est à partir de 16ans!

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