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A quoi va ressembler la campagne de vaccination contre le Covid-19 en 2023 ? Saisie par la Direction générale de la santé en décembre dernier, la Haute Autorité de santé (HAS) actualise ses recommandations et préconise à présent une campagne de rappel à l’automne pour toutes les personnes à risque de forme sévère, en particulier les personnes âgées de 65 ans et plus ; les nourrissons à partir de 6 mois, enfants, adolescents et adultes atteints de comorbidités ayant un risque plus élevé de forme grave de la maladie ; les personnes immunodéprimées ; les personnes atteintes de toute autre comorbidité, en prenant en compte la situation médicale individuelle, dans le cadre d’une décision médicale partagée avec l’équipe soignante. Sont également concernées les personnes vivant dans l’entourage ou en contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables, y compris les professionnels de santé et les professionnels du secteur médicosocial. « Pour des raisons de mobilisation et de logistique, la HAS recommande de coupler cette campagne de vaccination à celle de la grippe, et de considérer que la date de début de la campagne contre le Covid-19 soit déterminée par la date de début de la vaccination contre la grippe saisonnière », prévient l’instance.
En plus, dès le printemps, une vaccination supplémentaire est recommandée pour les personnes âgées de 80 ans et plus et les personnes immunodéprimées, « dont la protection immunitaire diminue plus rapidement dans le temps », complète la HAS. Elle ajoute à cette liste « toute personne à très haut risque selon chaque situation médicale individuelle et dans le cadre d’une décision médicale partagée avec l’équipe soignante ».
Une campagne qui reste ouverte à tousLa HAS adapte ainsi ses recommandations à « un variant moins sévère – Omicron – depuis le début de l’année 2022 » (mais qui circule encore) pour protéger les personnes les plus à risque de formes sévères de Covid-19.
Dès lors, la HAS ne recommande plus la primovaccination en population générale (79,2 % de la population générale avait reçu une primovaccination complète au 22 février 2023, selon Santé publique France). Cependant, elle insiste « sur l’importance de laisser la possibilité à toute personne qui en exprime la demande de pouvoir bénéficier d’une dose de rappel et de pouvoir se faire rembourser cette vaccination. »
Et « si la situation épidémiologique le justifie », la HAS recommande aussi de ne pas exclure la possibilité de mettre en place une campagne de vaccination, « en particulier pour les personnes immunodéprimées et/ou vulnérables, voire à plus large échelle en population générale compte tenu du caractère imprévisible de l’émergence des variants. »
Les mêmes et on recommencePour cette campagne, l’autorité recommande « préférentiellement » les vaccins bivalents adaptés au variant Omicron, quels que soient les vaccins administrés précédemment.
Le délai à respecter entre deux doses est désormais le même pour tout le monde : le rappel est à administrer au moins six mois après la dernière dose ou infection « et ce, quel que soit l’âge et le rang de rappel. »
Au ministère de la Santé de décider de suivre ou pas ces recommandations.
Anne-Hélène Collin
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