Salaires et attractivité de la branche officine : les négociations suspendues - 17/11/2023 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
17/11/2023 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Salaires et attractivité de la branche officine : les négociations suspendues

Getty Images/iStockphoto

Après avoir proposé une journée d’action le 21 novembre, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) décide de suspendre les négociations engagées avec les représentants des salariés pour revaloriser les salaires et les classifications.

Depuis septembre, représentants des salariés et des employeurs négocient une revalorisation des coefficients et des salaires afin d’assurer l’attractivité de la branche.

Le 17 novembre, la FSPF décide de suspendre ces négociations, « faute d’ouverture des négociations » économiques, explique Philippe Denry, vice-président de la FSPF en charge notamment des négociations avec les représentants des salariés.

« Cette décision a été prise, car Thomas Fatôme, directeur général de l’Assurance maladie doit prendre conscience qu’il faut des ressources pour le réseau officinal. Nous ne pouvons pas donner aux salariés si l’économie de la pharmacie n’est pas garantie », poursuit le vice-président. « Il faut arrêter avec l’idée que l’économie de l’officine est assurée par les ventes de shampoings et de crèmes », tempête-t-il.

Les salariés ont l'impression d'être pris en étau

Côté salarié, la pilule a du mal à passer. « Nous avons entamé les négociations de revalorisation en septembre à un train d’enfer, car la FSPF voulait aller vite. Aujourd’hui, elle arrête brusquement et unilatéralement le travail car d’autres négociations n’aboutissent pas. Cette décision est déplorable », rétorque Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de la branche pharmacie d’officine à Force ouvrière.

Pour Philippe Denry, le responsable de cette situation n’est pas la FSPF mais bien Thomas Fatôme. « La FSPF ne fait que réagir au silence des pouvoirs publics. Le responsable de la paupérisation des 120 000 salariés est le directeur général de l’Assurance maladie », précise Philippe Denry.

Olivier Clarhaut a par ailleurs du mal à percevoir une sortie de crise. « La porte est fermée sur la revalorisation des salariés alors que la branche manque de personnel. Cette décision risque de décourager les nouveaux entrants et renforce le manque de considération dont sont victimes les salariés déjà en place », déclare -t-il. Selon ce syndicaliste, le même sort pourrait être réservé à la négociation annuelle de la valeur du point, laissant alors les salariés sans augmentation de salaire en 2024.



Anne-Charlotte Navarro

Les dernières réactions

  • 17/11/2023 à 16:12
    x
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    salariés pris en otage!!! vous allez faire fuir les derniers qui restent!!!continuez et vous serais tout seul a pleurer sur votre sort
  • 17/11/2023 à 19:26
    JMM
    alerter
    Quand la moyenne de vente des officines est supérieure à 85 % du CA ....je pense que les syndicats se foutent de la gueule des salariés et de la cnam ...
    Ils doivent trembler dans les ministères devant le piètre argument de la fédé, digne d'un étudiant 1ère année en école de vente d'aspirateurs.
    Les titulaires pleutres n'osent pas fermer leur boutique pour manifester car trop gavés d'argent covid .
    Leurs salariés appauvris par les années covid et l'inflation vont leur montrer ce qu'est une mobilisation pour l'amélioration de leur pouvoir d'achat ou une démobilisation en se barrant massivement !

    Certains ont faim pendant que d'autres font une indigestion et les syndicats trinquent !
    (Attention plusieurs grilles de lecture)
  • 17/11/2023 à 21:16
    Termaji44
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    Pharmacien adjoint fin de carrière, gavé de tests antigéniques et vaccinations grippe,COVID et nouvelles avec adhésion a ces nouvelles missions cherche juste un peu de reconnaissance pecuniere pour avoir contribué à bien faire tourner une jolie machine....a venir 2200 euros de retraite,cela fait rêver,n est il point?
  • 18/11/2023 à 14:49
    B53
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    très étonnée de voir tous ces commentaires d’adjoints qui se plaignent
    Moi les miens n’ont jamais effectué un seul test antigénique car ils ne voulaient pas en
    faire …. c ‘est bibi qui s’est tout tapé donc clairement la revalorisation je m’en tape !
  • 18/11/2023 à 15:05
    termaji44
    alerter
    @B53:vous n'avez pas à vous en "taper" madame,soit vous etes pour soit vous etes contre...
    Posez- vous peut etre la question de pourquoi vos adjoints ne veulent pas le faire,peut etre que cela aiderait à faire avancer les choses car Bibi a une equipe:-)
  • 19/11/2023 à 18:43
    JMM
    alerter

    On peut comprendre les adjoints de Bibi : on n'a pas fait 6 ans d'études pour vacciner , faire des tests covid , des trod , faire- office de dame pipi ....
    Et personne ne fait le parallèle avec la pénurie d'étudiants en pharmacie ?
    Ce que les groupements acceptent par appât du gain , les jeunes ou certains adjoints n'en veulent pas et je les comprends .....T'es mal payé et en plus , on te fait faire la sale besogne que les médecins ne veulent pas à 26,50 euros la piquouse et pas un euro de plus pour les salariés en pharmacie.
  • 25/11/2023 à 20:39
    drlouzou
    alerter

    La rémunération du travail est une compensation qui inclut toutes les sommes liées à l'accomplissement d'une tache, ou d’une fonction pour le bénéfice d'autrui, c'est à dire le salaire de base, les compléments de salaire et tous les avantages liés à l'appartenance à une entreprise et à la condition de salarié.
    La rémunération du capital, elle, correspond à l'argent qui revient du (ou des) investisseur(s) en contrepartie de l'argent qu'il(s) place(nt) dans l’entreprise (dividendes, intérêts …), à l'investissement (pour renouveler ou développer les outils de production), ainsi qu'aux taxes et impôts sur le capital.
    Du point de vue social, nous ne pouvons que constater de réelles distorsions : les conditions de vie et de travail se dégradent, le mal-être au travail s’étend.

    Les salariés (rémunération du travail) constatent que la richesse créée leur échappe, et le décalage entre les dividendes (rémunération du capital) et les salaires qui stagnent de l’autre provoque de plus en plus de colère.

    Tout cela alimente la crise du travail (implication sociétale et économique) , mais plus généralement la crise de nos modèles sociaux et politiques, c’est-à-dire de véritables interrogations dans l’avenir .

    La défiance généralisée des citoyens envers les institutions économiques et politiques n’est en effet sans doute pas étrangère au sentiment d’injustice sociale et économique qui ne fait que se renforcer, au grès des crises (sociales, économiques, sanitaires ou écologiques).

    Les fractures sociales trouvent leurs racines, en partie, dans cette déformation progressive et insidieuse du partage de la valeur.

    Ce n’est donc pas pour rien si ce sujet du partage de la valeur est au cœur des débats politiques et économiques.

    Cela fait des décennies que l’on parle de transformer le partage des valeurs entre rémunération du travail et rémunération du capital.

    Néanmoins, pour revenir à notre sujet, la question de plus en plus brulante est de savoir si la pharmacie est :

    • soit une rente financière (donc une rémunération du capital).
    • soit la somme de compétences professionnelles (donc une rémunération du travail).

    Lundi 04 Décembre, je remasse les copies (…)

    CQFD

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