Pénuries de médicaments ou de vaccins : 1Français sur 4 y est confronté - 17/01/2019 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
17/01/2019 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Pénuries de médicaments ou de vaccins : 1Français sur 4 y est confronté

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France Assos Santé diffuse ce 17 janvier une enquête exclusive de l’Institut BVA sur la pénurie de vaccins et de médicaments. Le sondage a été réalisé du 29 novembre au 1er décembre 2018 auprès de 955 personnes représentatives de l’ensemble des Français et de 243 personnes en ALD. Un Français sur 4 s’est déjà vu refuser la délivrance d’un médicament ou d’un vaccin pour cause de pénurie -22 % en officine et 3 % à l’hôpital-, et 31 % des patients en ALD (dont 29 % en officine). De fait, 56 % des répondants estiment être mal informés sur les pénuries de produits de santé (49 % des personnes en ALD). Le principal vecteur d’information est le pharmacien pour 34 % des Français et 40 % des patients en ALD. Le médecin arrive en deuxième position (respectivement 33 % et 25 %). Dans 5 % des cas, les répondants ont eu connaissance de la pénurie par les autorités sanitaires.

36 % de ces ruptures d’approvisionnement concernent des vaccins, 13 % des traitements contre l’hypertension, 7 % des traitements contre des maladies neurologiques (ce taux monte à 17 % pour les patients en ALD), 4 % des médicaments anti-infectieux, 4 % des médicaments dérivés du sang et 2 % des anticancéreux.

Ces pénuries ont des impacts sur la santé des patients : 45 % des personnes ont été contraintes de reporter leur traitement, de le modifier, voire d’y renoncer ou de l’arrêter complètement. 21 % des répondants et 41 % des personnes en ALD jugent cette situation anxiogène. Les conséquences sont aussi potentiellement graves : augmentation des symptômes dans 14 % des cas, erreurs dans la prise de médicaments de substitution (4 %), hospitalisation nécessaire pour une personne sur vingt (4 % en population générale, 5 % pour les patients en ALD). Lorsque la pénurie n’a pas eu d’impact, c’est grâce au pharmacien qui a proposé une solution de remplacement (38 % pour les Français et 42 % pour les patients en ALD) ou au fait que le patient a trouvé les médicaments dans une autre pharmacie (dans un quart des cas).

Pour 56 % des Français et 66 % des patients en ALD, les premiers responsables de ces pénuries d’approvisionnement sont les industriels qui privilégieraient la production de certains médicaments ou vaccins au détriment d’autres. Viennent ensuite les pouvoirs publics qui ne régulent pas assez le marché (respectivement 14 % et 9 %), les grossistes-répartiteurs (13 % et 10 %), les pharmacies qui ne proposent pas de solution alternative (6 % pour les deux échantillons) et les médecins qui ont prescrit le médicament ou le vaccin sans vérifier sa disponibilité (respectivement 5 et 6 %).

Pour France Assos Santé, « les industriels sont en effet très largement responsables de ces pénuries, principalement dues à des stratégies financières contestables, à un désengagement de certains médicaments et à une concentration des sites de productions ». L’association demande une régulation plus efficace de la part des autorités sanitaires nationales et européennes, une information claire et transparente sur les causes de ces ruptures, sur  les plans de gestion des pénuries (PGP) mis en place, ainsi que sur les sanctions imposées en cas de manquement aux obligations de notification et de mise en œuvre de ces plans.



Magali Clausener

Les dernières réactions

  • 17/01/2019 à 14:27
    BREZHONEG
    alerter
    Pauvre France Assos Santé ! Si les industriels font tout ce qu"elle leur reproche, c'est pour reagir à ce que decide en abusant de sa position d'intouchable la SECU.Secu qui oublie qu'elle n'existe que sur un (petit) marché parmi de nombreux autres, et que les labos internationaux "maitrisent "et classent aussi leurs marchés en fonction du positif et du negatif qu'ils y trouvent. Et pour ça , la France n'est pas bien classée,et le modele francais fait d'ailleurs sourire tout l'Europe du Nord .
  • 19/01/2019 à 10:38
    BREZHONEG
    alerter
    Dans les medias ce matin,Alain Michel Ceretti,president de FR.ASS.SANTE, commence a reconnaitre que les medicaments sont 25% plus chers en Allemagne,Belgique et Italie.Il ne lui reste plus qu'a avoir le courage de trouver la responsable de cet ecart de prix....

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