Emploi : la réalité des salaires en officine - 17/01/2023 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
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Emploi : la réalité des salaires en officine

Après neuf mois de gestation, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a accouché des résultats de son enquête sur l’attractivité des métiers en pharmacie d’officine, réalisée en mai 2022, auprès de ses adhérents.

La partie « rémunération » de l’enquête* réalisée en mai 2022 auprès des adhérents de la FSPF est stratégique car la connaissance des salaires réellement pratiqués sera, pour Philippe Besset, président du syn, le point de départ d’une réforme structurelle pour se déconnecter de l’augmentation du Smic et de l’inflation. Mais, aussi, pour avoir une réflexion partagée en Commission Paritaire Permanente de Négociation et d’Interprétation (CPPNI) de la pharmacie d’officine avec les centrales syndicales de salariés concernant la grille des salaires qui se doivent d’être plus en phase avec les réalités de terrain. « Les jeunes qui ne sont pas en poste regardent les salaires des fiches métiers. Or, il est absurde d’indiquer un salaire trop bas de la grille qu’aucune pharmacie ne suit », explique-t-il.

L'ancienneté des salariés plus assez valorisée

Les salaires médians, aussi bien pour les préparateurs que pour les pharmaciens adjoints, se situent au-dessus de la grille. « Le préparateur de moins de deux ans d’ancienneté démarre plutôt à un coefficient 260 au lieu de 240, avec un salaire brut médian mensuel de 1838 € par mois, soit une centaine d’euros de plus. Ce décalage se maintient à 6-8 ans d’ancienneté pour se réduire à 30 € au bout de 20-26 ans d’ancienneté. Pire, après 27 ans d’ancienneté (salaire brut médian mensuel de 2 246 €), il s’annule. Toutefois, l’enquête ne révèle pas d’inégalités salariales selon le sexe. Du côté des jeunes adjoints (moins d’un an d’ancienneté), ils démarrent avec un salaire de coefficient 500 (salaire brut médian de 3 621 €) et, là encore, les écarts avec les salaires de la grille varient de plus de 200 € après trois à cinq ans d’ancienneté et au-delà de six ans d’ancienneté, le salaire médian passe à 3889 €, soit un salaire au coefficient 520-530. Concernant les primes, les titulaires ont eu plus volontiers recours à la prime Macron, exonérée de charges sociales patronales et salariales (en moyenne de l’ordre de 1000 €), plutôt que la prime Covid (500 €). 

* 1067 réponses exploitables (n’ont été retenues que les pharmacies ayant répondu à la totalité des questions) et 3690 fiches salariés renseignées.



François Pouzaud

Les dernières réactions

  • 17/01/2023 à 21:03
    x
    alerter
    Donc sous payé !!!
  • 17/01/2023 à 21:58
    Lpe
    alerter
    Triste réalité...
  • 17/01/2023 à 22:20
    HDP
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    L’attractivité de l’emploi vers les officines est gravement remis en cause par la faiblesse des rémunérations.
    Essayez d’embaucher des adjoints H ou F ou des préparateurs ou préparatrices avec de tels salaires.
    Ne nous étonnons pas de ne trouver personne.
  • 18/01/2023 à 07:55
    FF
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    Après dix ans d’installation j’ai toujours une rémunération inférieure à mon adjoint ???
    Dans deux ans fini les remboursements de mon prêts alors viendra le choix : ou augmenter mes salariés car la capacité financière de ma société sera capable de le faire ou vendre avant de bouger les salaires car sinon aucun repreneur possible car la rentabilité ne pourra plus payer la banque !!!!
    Ou alors faire des emprunts sur 15,20,30 ans et du coup plus personne ne changera son statut de salarié pour s’installer car il faudra un apport démesuré
  • 18/01/2023 à 10:08
    olivier91
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    Bonjour
    J'aimerais bien connaître la proportion d'officines qui a versé la prime PEPA, ou la prime Covid.
    Préparateur = aujourd'hui le professionnel de santé le plus mal rémunéré.
  • 18/01/2023 à 10:26
    FF
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    Pour ma part prime PEPA
    J'ai distribué : adjoint 1600 et Préparateur 1000
    Il n'y a pas que des mauvais patrons ....
  • 18/01/2023 à 10:39
    Clara C.
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    Encore cette semaine les titulaires ont proposé 1,8% d'augmention. Mais pas tout de suite, à l'extension, c'est à dire dans 6 mois.
    Plus la grille de salaire se détérioré (jusqu'au coeff 230 en dessous du SMIC) plus l'attractivité de la branche souffre.
    Les salariés ne sont pas dupes. Personne ne se fait plus embaucher à la grille.
    Mais l'image de la branche souffre.
  • 18/01/2023 à 13:10
    x
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    1.8% c est des marrants ou ils comprennent rien!!!
  • 19/01/2023 à 13:45
    Bp31
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    Comment voulez vous augmenter les salaires alors que les charges augmentent et que nos marges fondent...
    Juste regarder combien on gagnait avant sur un mopral vs un omeprazole maintenant.... cela fait partie des équations que je n'arrive pas à résoudre...
  • 19/01/2023 à 20:28
    x
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    Bp31 t oublie les RFA

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